Coronavirus : Au moins 1,8 millions de masques livrés en Polynésie française

Coronavirus : Au moins 1,8 millions de masques livrés en Polynésie française

©Présidence de la Polynésie

Après un périple d’un peu plus d’une semaine, le vol cargo d’Air Tahiti Nui affrété par le gouvernement de la Polynésie française est revenu de Shanghai, ce lundi, avec à son bord 1,8 à 2 millions de masques chirurgicaux. 

Initialement, le gouvernement de la Collectivité d’Outre-mer avait commandé 4,5 millions de masques chirurgicaux et FFP2, des tests et des respirateurs. Mais sur les 15 tonnes de matériel médical arrivé en Polynésie, « nous n’avons pas le détail définitif de ce qui a pu être embarqué », a admis le président de la Polynésie.

Une certitude, près de la moitié des masques commandés sont présents et iront aux services publics, « voire même aux entreprises ». Une partie de ces 1,8 millions de masques est aussi « prévue pour la population ». La cargaison comprendrait également des lunettes de protection et des habits pour le personnel médical.

Concernant ces masques débarqués à Tahiti-Faa’a, il s’agit plus précisément de masques chirurgicaux, les stocks de masques FFP2 en Chine étant limités et monopolisés par de très grosses commandes émanant des États-Unis ou de l’Europe.

Par ailleurs, la Polynésie n’a pas pu se procurer de tests de dépistage du Covid-19. Les autorités assurent toutefois qu’un vol vers Paris est prévu ce mardi, dans le cadre de la continuité territoriale annoncée tour à tour par le gouvernement polynésien et l’État, pour se fournir en test.

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Parti la semaine dernière, ce premier vol cargo vers Shanghai via Narita au Japon n’a pas été une mince affaire pour la Collectivité et les équipes de la compagnie Air Tahiti Nui, entre le renforcement des contrôles aériens mis en place par la Chine ou encore, la concurrence mondiale dans la course aux masques.

« Depuis le 1er avril, mais ça on ne le savait pas, ils demandent des certificats comme quoi les masques ne sont pas des contrefaçons, donc des certificats d’authenticité et de conformité », a raconté Michel Monvoisin, PDG de la compagnie.

« Il a fallu demander des autorisations de se poser sur Shanghai, ensuite saisir des transitaires, saisir les douanes, faire venir la marchandise qui a été fabriquée à près de 800 km de Shanghai », explique de son côté le président de la Collectivité Édouard Fritch. « Tout ça a été une mise en scène très compliquée. Et jusqu’à hier soir, avant que la marchandise ne rentre dans l’avion, on pouvait s’exposer à un échec de cette mission ».

Quoiqu’il en soit, ces 1,8 à 2 millions de masques permettent notamment au gouvernement local de « penser au déconfinement progressif », « peut-être d’ici 15 jours à trois semaines », confie Édouard Fritch.