Dans le cadre du projet Interreg Cares, une réunion de travail s’est tenue en Martinique ce mercredi 22 janvier entre les représentants des Agences régionales de Santé de Guadeloupe et de Martinique et des experts de la santé et d’autres actionnaires de l’Organisation des États des Caraïbes orientales (OECO).
Lancé fin octobre 2019 à Sainte-Lucie, ce programme de coopération régionale a pour objectif de promouvoir le parcours de soins que les hôpitaux des Territoires Français d’Amérique peuvent proposer aux pays de la Caraïbe. Un partenariat gagnant-gagnant selon Jérôme Viguier, directeur de l’ARS Martinique. « L’idée de cette structuration est de mieux organiser les filières, d’améliorer le fonctionnement et la qualité des services, développer des filières de façon différente et aussi d’augmenter le volume d’activité réalisé sur l’île car on est face à des quotas d’acte, des autorisations pour lesquels il est important pour nous d’avoir un bassin de population et des recrutements pour les traitements plus importants» a-t-il indiqué au micro de Martinique la 1ere.
Durant cette journée de travail, les différents porteurs de projet ont présenté leurs spécialités pour développer l’offre de soins dans la région caribéenne. C’est le cas du Docteur André Attalah, cardiologue au centre hospitalier de Basse-Terre. « Un Caribéen au lieu d’aller se faire soigner à Miami ou en Angleterre pour se faire poser un pacemaker, pourra le faire en Guadeloupe ou en Martinique. Cela lui coûtera deux fois moins cher et fait dans de bonnes conditions, en plus nous sommes voisins».
Ainsi de multiples projets de spécialités ont été ciblés comme la cancérologie, la gériatrie. ou encore la drépanocytose. « Nous avons le projet de dépistage de la drépanocytose où la Martinique et la Guadeloupe sont des centres de références. Nous aidons les pays de la Caraïbe à dépister, ensuite à prendre en charge la drépanocytose sur ces territoires» a indiqué Valérie Denux, directrice de l’ARS Guadeloupe.
Financé par les fonds européens à hauteur de 5 millions d’euros, les discussions autour de ce projet s’étaleront sur une durée de deux ans minimum.