Coopération Mayotte-Réunion : Des travailleurs sociaux enfin formés à Mayotte

Coopération Mayotte-Réunion : Des travailleurs sociaux enfin formés à Mayotte

La première promotion des 20 futurs moniteurs éducateurs formés sur place à Mayotte a débuté mardi pour 24 mois dans la nouvelle antenne de l’Institut Régional du Travail Social (IRTS) inauguré lundi à Kaweni au nord de la capitale Mamoudzou.

C’est la première fois que des travailleurs sociaux sont formés directement à Mayotte. Jusqu’à présent, ils étaient formés à la Réunion. Pour les participants à cette formation, « c’est une révolution à Mayotte parce que jusqu’ici, on envoyait les étudiants suivre ces formations spécialisées à l’extérieur. Cela coûtait très cher au département de Mayotte ». A la suite de cette formation qualifiante et diplômante, les étudiants sont assurés de trouver un emploi. Pour Monique Girier, directrice générale de l’IRTS Réunion Mayotte, « il est important que progressivement les futurs travailleurs sociaux mahorais soient formés aussi à Mayotte même si ça se passe bien à La Réunion ». Elle a rappelé que le travail social « n’est pas qu’une histoire en centre de formation. Il s’appuie de manière très importante sur le terrain professionnel ».

Les étudiants effectueront à Mayotte et à l’extérieur des stages pratiques obligatoires dans les établissements médicaux sociaux dédiés, ainsi que dans les établissements publics tels que le Centre hospitalier de Mayotte (CHM) et le Conseil départemental. Le développement de l’IRTS Mayotte se poursuivra avec la formation des éducateurs spécialisés et des assistants de service social. Suivront ensuite des formations des niveaux 5 à 3 telle que la formation des aides médico-psychologiques. »Mayotte est face à des défis sociaux dont les enjeux majeurs vont poser la question de l’avenir de ce département. Cela ne pourra se faire que sur des valeurs du travail social : l’humanisme, l’altérité, l’engagement, la laïcité. L’objectif, c’est le développement humain, la dignité de la personne humaine qui doit prévaloir à la recherche des solutions », conclut Alain Moreau, le président de l’IRTS.