Comores: Deux journalistes français arrêtés alors qu’ils couvraient les tensions du pays

Comores: Deux journalistes français arrêtés alors qu’ils couvraient les tensions du pays

© Capture d’écran RSF

Deux journalistes français ont été arrêtés, ce samedi 20 avril, aux Comores où ils couvraient les tensions dans le pays depuis la réélection contestée du président Azali Assoumani, selon Reporters sans frontières (RSF).

Louis Witter, photoreporter pour l’agence Pictorium, et Cyril Castelliti, journaliste indépendant, ont été arrêtés, ce samedi, aux Comores. Ces deux journalistes français couvraient les tensions dans le pays depuis la réélection contestée du président Azali Assoumani, a rapporté Reporters sans frontières (RSF). Ils sont présents sur l’archipel depuis le 4 avril, a précisé l’ONG dans un communiqué.

Le motif de leur arrestation est pour l’heure inconnu. Mais « RSF exige la remise en liberté immédiate de ces deux journalistes qui sont aux Comores depuis deux semaines », déclare Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique de RSF. « Leur arrestation s’inscrit dans une série inédite d’atteintes à la liberté de la presse ces dernières semaines dans l’archipel. La multiplication des intimidations, arrestations et censure de journaux ne fera qu’amplifier une crise dont les journalistes ne sont en aucun cas responsables. Ils n’en sont que les témoins », ajoute-t-il.

Azali Assoumani a été proclamé vainqueur de la présidentielle en mars avec plus de 60 % des voix, soit suffisamment pour éviter un second tour. Des missions d’observation africaines, dont celle de l’Union africaine, ont conclu que le scrutin manquait de crédibilité comme de transparence.

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Mise à jour :  Les deux journalistes français ont été libérés ce dimanche la police comorienne ce dimanche matin. Ils avaient été emmenés de force au ministère de l’Intérieur de l’archipel quelques heures plus tôt. C’est le photojournaliste Louis Witter qui a annoncé leur libération sur son compte Twitter. Il a notamment remercié l’association Reporters Sans Frontières.