François Hollande lors de la commémoration du 10 mai en 2016© Outremers 360
Le 10 mai 2017, François Hollande officiera la dernière commémoration mémorielle de son quinquennat. A cette occasion il a nommé Jean-Marc Ayrault, président du Groupement d’intérêt public chargé de la mise en place de la future fondation nationale sur la mémoire de l’esclavage.
Promise par François Hollande lors de la précédente commémoration de l’abolition de l’esclavage, la création d’un groupement d’intéret public « Mission de la mémoire de l’esclavage, des traites et de leurs abolitions » marque une nouvelle étape vers la Fondation pour la mémoire de l’esclavage. La création d’un musée de l’esclavage est l’une des demandes récurrentes des associations ultramarines défendant la mémoire de l’esclavage.Une proposition reprise dans le rapport de préfiguration porté par Lionel Zinsou en mars 2016. Le document prévoyait la mise en place d’une fondation d’utilité publique destinée à « promouvoir la connaissance de l’histoire de l’esclavage mais aussi celle des sociétés et cultures créoles », et préconisait l’implantation d’un site mémoriel dans la capitale française.
Le choix de Jean-Marc Ayrault à la tête de cette structure n’est pas anodin. L’ancien maire de Nantes avait en 2012, fait construire dans sa ville, le premier mémorial de l’abolition de l’esclavage. Dans sa mission, il sera accompagné par cinq personnes qualifiées: le diplomate, initiateur des projets de Routes Interculturelles de l’Unesco, Doudou Diene, le PDG d’un groupe de médias Olivier Laouchez, la réalisatrice Leïla SY, la politologue Françoise VERGES, et Lionel ZINSOU.
Ce GIP rassemble l’Etat, représenté par le Premier ministre et neuf ministères, la Banque de France à travers l’institut d’émission des DOM, la Caisse des dépôts et consignations, le Conseil représentatif des Français d’outre-mer (CREFOM), l’Institut du Tout-Monde-Edouard Glissant, la Fondation Esclavage et Réconciliation et l’association « La Route des Abolitions ».
Cette fondation devrait voir le jour en 2018 et occuper « l’hôtel de la Marine », place de la Concorde à Paris mais également siège du ministère de la Marine et des Colonies, et qui abrite le bureau où Victor Schoelcher signa le décret d’abolition de l’esclavage en 1848.