Biodiversité: Trois arbres ultramarins en lice pour le prix de l’Arbre de l’année

Biodiversité: Trois arbres ultramarins en lice pour le prix de l’Arbre de l’année

Jusqu’au mois d’août prochain, le Zamana de la Martinique, le palétuvier rouge de la Guadeloupe ou le raisin de mer de la Réunion concourent pour le prix de l’arbre de l’Année 2016. 

L’an dernier, le Fromager de Saul en Guyane a remporté le prix du public lors du Concours de l’Arbre de l’année organisé par l’Office National des forêts et le magazine Terre Sauvage. Au cours de cette nouvelle édition 2016, plus de 15 arbres sont soumis au vote du public. Pour remporter ce concours, le concurrent doit réunir, en plus de ses caractéristiques naturalistes et esthétiques, une importante dimension culturelle, affective et historique.

Le Zamana de la Martinique

Le Zamana de la Martinique

Situé dans le parc de l’Habitation Céron, le  Zamana de la Martinique est l’arbre qui détient actuellement le plus grand nombre de suffrages ( plus de 7000 voix ) sur l’ensemble des  arbres sélectionnés. Patrimoine botanique Martiniquais, c’est un arbre exceptionnel âgé d’au moins trois siècles qui servait autrefois à abriter les plantations de caféiers et de cacaoyers, Il a survécu à tous les cyclones ainsi qu’à l’éruption volcanique de la Montagne Pelée en 1902. Le Zamana est répertorié comme un des plus gros arbres visibles des petites Antilles voire des Antilles.

paletuvier

Le palétuvier rouge de Guadeloupe

Pour la Guadeloupe, la participation de son arbre régional, le palétuvier rouge présent dans la mangrove, présente également un enjeu environnemental. Il évoque également les enjeux du travail à mener pour changer le regard porté sur la mangrove : longtemps envisagée comme une zone de nuisances, utilisée comme décharge alors qu’elle se révèle être l’écosystème le plus productif en biomasse à travers le monde. D’autre part, le palétuvier rouge a un rôle important dans des bio-systèmes intimement liés : la mangrove, l’herbier, le récif. Situé en front de mangrove, il filtre et stabilise la sédimentation, évitant aux récifs d’être recouverts de vase et donc de dépérir.

raisin2

Le Raisin de mer de la Réunion

Le troisième arbre ultramarin en lice est le raisin de mer de la Réunion. D’une hauteur de 5 mètres, Il s’adapte très bien au littoral et résiste aux embruns et au sel marin. Ses fleurs blanches et jaunâtres donnent naissance en février/mars à des grappes de fruits qui ressemblent à des raisins. Créé en  2011, ce concours décerne deux prix, celui du jury et celui du public. Les deux lauréats seront annoncés en septembre 2016.