Agression de surveillants de prison en Guadeloupe : Syndicats et parlementaires réclament des effectifs supplémentaires

Agression de surveillants de prison en Guadeloupe : Syndicats et parlementaires réclament des effectifs supplémentaires

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Après l’agression de deux surveillants pénitentiaires à la prison de Baie-Mahault, le centre pénitentiaire est bloqué par les syndicats.

« La zone où ça s’est produit compte quatre quartiers de 48 détenus et nous n’avons que deux surveillants. Ce sont des quartiers difficiles et ça fait des années que nous demandons un agent par quartier », a détaillé Éric Pétilaire le délégué CGT pénitentiaire. Le centre pénitentiaire de Fond Sarail est confronté à une forte surpopulation carcérale.

« Notre administration ne réagit plus à la hauteur de la situation de ce qu’on leur fait comprendre. Quand on a des détenus qui souffrent de troubles psychologiques, il faut agir dans l’immédiateté et les mettre dans des conditions de détention adéquates afin de mettre en sûreté les collègues qui interviennent à leur niveau» a réagit un agent pénitentiaire au micro de RCI Guadeloupe.

D’une capacité de 480 places, il accueille 730 détenus. Lors de son déplacement dans le département début mai, la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, avait jugé le manque de places « manifeste » dans ce site et avait présenté un plan d’extension visant à rajouter 340 places d’ici 2023.

Dans un communiqué commun, les sénateurs Victorin Lurel et Victoire Jasmin, et la députée Hélène Vainqueur Christophe abondent dans le sens des syndicats : « Outre les programmes immobiliers d’ampleur engagés par le gouvernement, il est désormais impératif de renforcer les personnels pénitentiaires d’agents supplémentaires afin d’améliorer les conditions de détention, les conditions de travail des personnels et assurer la pleine sécurité de nos établissements. »