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Selon un rapport de la Contrôleur générale des prisons, Adeline Hazan, publié ce mercredi au Journal officiel, les conditions de détention à la prison de Nouméa « continuent de porter gravement atteinte au respect de la dignité et des droits fondamentaux ».
Ce constat avait déjà été souligné en 2011, lors d’un précédent rapport estimant « que les conditions de vie des personnes détenues constituaient une violation grave de leurs droits fondamentaux ». Huit ans après, la Contrôleur générale des lieux de privation de liberté, en visite en octobre, dresse le même constat, ajoutant que les recommandations de 2011 « ont été suivies de mesures insuffisantes » et que « des locaux et fonctions qui n’avaient pas fait l’objet de recommandations se sont fortement dégradés ».
« Les conditions d’hébergement sont précaires, dégradées et insalubres », poursuit le rapport de la Contrôleur. 159 cellules, soit les deux tiers des 239 cellules de l’établissement, « ont été démolis et remplacés par des containers maritimes subdivisés en alvéoles-cellules de 12 m2 », avec une aération « insuffisante » et une « ventilation impossible : la température est insupportable au plus fort de l’été ». Plus de 330 personnes seraient détenues dans ces containers précise Adeline Hazan dans son rapport. « Près de 90 personnes » dorment sur des matelas à même le sol en raison d’une surpopulation de 130%, provocant également une « promiscuité indigne ».
Elle souligne toutefois que « la carence des autorités responsables » pour fournir des conditions de détention décentes « est compensée par les efforts de tous, sur le terrain, pour essayer de rendre vivable une situation qui ne saurait sans doute être tolérée dans aucun établissement de métropole ». Ainsi, elle reconnait un « climat (…) calme » au sein de l’établissement, grâce à un personnel « attentif et bienveillant vis-à-vis de la population carcérale ». Les détenus « se montrent particulièrement conciliants, au moins fatalistes » face à leurs conditions de détention, ajoute-t-elle.