À New York, l’ONU se penche sur le « savoir traditionnel » des peuples autochtones

À New York, l’ONU se penche sur le « savoir traditionnel » des peuples autochtones

Tadodaho Sid Hill, chef de la nation Onondaga, prononce un discours à la Conférence mondiale des peuples autochtones ©Mark Garten / ONU

La 18ème session de la Conférence des parties de l’Instance permanente des Nations Unies sur les questions autochtones a ouvert ses portes, ce lundi 22 avril, au siège de l’ONU à New York avec la traditionnelle cérémonie de bienvenue de la nation Onondaga, peuple amérindien Iroquois, et de son chef Tadodaho Sid Hill. 

Les travaux de cette session sont placés sous le thème : « Connaissance traditionnelle : développement, transmission et protection », a indiqué l’ONU. Cette thématique « cherche a souligné le rôle essentiel de la transmission du savoir traditionnel pour la survie des sociétés autochtones mais aussi l’importance de ces connaissances pour répondre aux défis globaux auxquels nous sommes confrontés ».

Dans son discours liminaire, la Présidente de l’Assemblée générale des Nations Unies, Maria Fernanda Espinosa, a rappelé que « le savoir des peuples autochtones joue un rôle clef dans la lutte et l’atténuation du changement climatique et que ce savoir est reconnu dans l’Accord de Paris sur le climat ». Les peuples autochtones coexistent « de façon harmonieuse » avec la nature depuis des siècles et protègent plus de 80% de la biodiversité de la planète aujourd’hui, a mis en exergue la Présidente de l’Assemblée générale.

Représentant seulement 6% de la population mondiale, les peuples autochtones font pourtant partie des 15% des plus pauvres de la planète. Ils vivent dans quelque 90 pays, représentent 5 000 cultures différentes et parlent l’écrasante majorité des 6 700 langues du monde. Par ailleurs, l’Instance permanente fera le point sur l’Année internationale des langues autochtones qui est célébrée cette année, le Programme de développement durable à l’horizon 2030, la conservation et les droits des communautés autochtones, ainsi que les droits des femmes et des enfants autochtones.

Concernant les langues autochtones, l’ONU avait, le 1er février dernier, lancé un appel à la défense de ces dernières. Plus de 1 000 participants autochtones du monde entier sont attendus au siège des Nations unies à New York du 22 avril au 3 mai pour participer à cette rencontre, qui comptera plus de 100 évènements parallèles. Le Grand Conseil Coutumier de Guyane a également annoncé sa présence à cette rencontre. L’Instance permanente des Nations Unies sur les questions autochtones a été créée en l’an 2000 pour traiter des questions autochtones liées au développement économique et social, à la culture, à l’environnement, à l’éducation, à la santé et aux droits humains.