À Mayotte, la commercialisation des tomates mise sous « surveillance » par le Préfet

À Mayotte, la commercialisation des tomates mise sous « surveillance » par le Préfet

©Laurence de Susanne / IleMayotte.com

Ce mercredi 15 janvier par arrêté, le Préfet de Mayotte a pris la décision de mettre la commercialisation de tomates sous surveillance et ce, pour une durée de 150 jours. En cause, la présence d’un insecticide, le dimethoate, « dont l’usage est interdit en France pour des raisons de santé publique ». 

Après des prélèvements réalisés sur des tomates en bord de route, les autorités mahoraises, dont la DAAF et la DIECCTE, ont conclu que « certains producteurs à Mayotte ont recours » à cet insecticide. « Il s’avère que sa mise en œuvre mal maîtrisée conduit à observer des taux de contamination très importants », prévient le Préfet dans un communiqué. Celui-ci rappelle que « l’utilisation de ce pesticide interdit comporte des risques sanitaires importants pour la santé des consommateurs mais aussi pour celle des producteurs qui les utilisent, tout en favorisant les réseaux d’approvisionnement illégaux ».

Cette mesure administrative de « mise sous surveillance de la commercialisation des tomates produites à Mayotte sur la base du code de la consommation » est applicable dès aujourd’hui pour une durée de 150 jours. « Quiconque propose des tomates à la vente, doit pouvoir justifier de l’origine et de la provenance du lot par une facture d’achat, un bon de livraison ou tout document permettant d’identifier la provenance du lot et l’établissement de production. En l’absence de présentation immédiate d’un document, une mesure administrative de retrait du marché et de destruction, pourra être mise en œuvre ».

Selon le Journal de Mayotte, la préfecture lance des alertes sur la présence de cet insecticide dans les tomates de Mayotte depuis 2016. Un premier arrêté préfectoral de mise en surveillance de ces tomates avec été pris en novembre 2017. La DAAF avait également révélé l’existence d’une filière d’importation illicite de cet insecticide et avait systématiquement confisqué le produit, sans en cerner l’origine, ajoute le quotidien.