©Vaite Urarii Pambrun / Radio 1 Tahiti
Deux mille cinq cents Polynésiens ont défilé jeudi à Papeete pour protester contre la réforme de la Protection Sociale Généralisée (PSG) locale engagée par le gouvernement.
La police et l’intersyndicale à l’origine du mouvement ont la même estimation du nombre de manifestants. Cette intersyndicale appelait à une grève générale contre ce projet de loi qui doit être présentée devant l’Assemblée de la Polynésie française dans les prochains jours. Le gouvernement local tente d’équilibrer les comptes de protection sociale. Il souhaite notamment porter l’âge de la retraite à 62 ans, au lieu de 60 aujourd’hui, et augmenter les cotisations sociales. Pour précision, la Polynésie, à travers son statut d’autonomie, a la compétence sur son système de protection sociale.
Le Président de la Collectivité, Edouard Fritch, s’est dit déterminé à faire voter rapidement cette loi, pour qu’elle soit « appliquée dès 2019″ afin de ne pas mettre en péril le paiement des retraites. L’intersyndicale reproche au gouvernement de ponctionner les fonds destinés au financement des retraites pour combler le déficit chronique de l’assurance maladie. « Ça fait cinq ans qu’on propose la réforme de la maladie, ils disent toujours oui, et ils réforment quand même sur le dos des travailleurs », a déclaré Angelo Frébault, secrétaire général du premier syndicat local, la CSTP-FO. Le gouvernement local s’est interrogé sur une « motivation politique » de la part de l’intersyndicale, à deux mois des élections territoriales.
Avec AFP.