Spatial guyanais : Deux satellites Galileo lancés aujourd’hui de Kourou

Spatial guyanais : Deux satellites Galileo lancés aujourd’hui de Kourou

Le CNES, l’agence spatiale française met en orbite ce jeudi 17 décembre deux nouveaux satellites Galileo, projet européen destiné à concurrencer le GPS américain depuis le centre spatial de Kourou.

Pour le dernier lancement de l’année 2015, le lanceur russe Soyouz va emporter le 11ème et 12ème satellites Galileo à 8H51 (heure locale). Une mission qui durera 3 heures. Stéphane Israel, PDG d’Arianespace interrogé par l’AFP, se dit confiant pour la suite des opérations. « Le programme est vraiment sur les rails, il avance, il tient ses promesses », a-t-il estimé. Projet emblématique de la Commission Européenne, Galileo va développer un nouveau système de navigation mondial et vise à réduire la dépendance avec le GPS américain. Pour se différencier, l’initiative européenne s’appuie sur des technologies innovantes comme permettre des opérations de recherche et sauvetage. « Avec Galileo, un appel de détresse sera visible de n’importe où sur le globe, ce qui n’est pas encore le cas », a expliqué Didier Faivre, directeur du programme. Galileo s’occupera également d’agriculture de précision. Grâce à « une image satellite de votre champ qui mesure l’état de végétation (…) l’épandeur mettra de l’engrais juste sur les plants qui en ont besoin et pas sur les autres », a expliqué Jean-Yves Le Gall, patron du CNES. « Ca permet des gains considérables ».

Pour mieux comprendre le fonctionnement de navigation par satellites

Les deux nouveaux satellites lancés ce jeudi permettront la mise en place de ce dispositif de navigation dès la fin de l’année prochaine. Depuis le lancement du premier satellite expérimental le 27 décembre 2005, un tiers de la constellation Galileo qui devrait compter 30 satellites, a été mis en orbite et un réseau de stations sol a été construit autour du globe. Le déploiement des satellites Galileo, entièrement financé par la Commission européenne, va coûter environ 7 milliards d’euros. Puis il faudra 500 à 600 millions d’euros pour opérer, maintenir et renouveler les satellites. Selon l’agence spatiale, ce projet sera complètement opérationnel à partir de 2018.

(Avec AFP)