Un des premiers prototypes de drones testé au Brésil en mars 2018, en partenariat avec Moscamed, l’AIEA et WeRobotics © J. Bouyer, Cirad
Dans le cadre du projet Mosquarel ( Mosquito Aerial Release), le Cirad, en partenariat avec l’European Research Council a annoncé l’expérimentation prochaine de lâcher de moustiques stériles par drone à La Réunion.
Rendre le lâcher de moustiques stériles plus efficace, tel est l’objectif du projet Mosquarel porté par le Cirad. L’organisme de recherche a annoncé dans un communiqué, l’obtention de financement de la part de l’European Research Council pour développer, en partenariat avec une start-up européenne, deux versions de drone permettant de lâcher des mâles stériles de moustiques.
Pour le Cirad, ce nouveau système de lâcher de moustiques est bénéfique en plusieurs points. « L’objectif de ces futurs lâchers serait de réduire, de manière biologique, les populations de moustiques sévissant dans certaines zones, afin de lutter contre les maladies qu’ils transmettent comme la dengue, le zika ou le chikungunya» précise le Cirad dans son communiqué. Il ajoute également que « cette technologie permet de réduire fortement les coûts des lâchers habituellement réalisés au sol» qu’il juge à la fois « obsolète (cages ouvertes à l’arrière d’un véhicule…) et coûteuse (20 fois plus chère)».
S’appuyant sur l’expérimentation faite en Argentine, au Brésil, en Thaïlande et à Singapour à partir de versions antérieures du drone, le Cirad souhaite désormais tester à La Réunion et à Montpellier deux nouvelles versions de drones finalisées (avec et sans parachute), en collaboration avec l’EID Méditerranée et l’IRD, ainsi qu’à Valence, en Espagne.
Pour rappel, La Réunion a été marquée depuis 2018 d’une longue épidémie de dengue sur son territoire avec 14 décès, dont 9 directement liés à la dengue depuis le 01 janvier 2019. Depuis le début de l’année 2020, l’ARS de La Réunion a recensé 3 cas de dengue confirmés du 30 décembre 2019 au 4 janvier 2020. Une commission d’enquête sur les maladies vectorielles, proposée par la députée Ericka Bareigts, a été adoptée mi-décembre par l’Assemblée nationale.