Haïti : La Minustah remplacée par une autre mission onusienne plus réduite

Haïti : La Minustah remplacée par une autre mission onusienne plus réduite

A partir du 15 octobre 2017, la Minustah (Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti) cédera la place à la Mission des Nations Unies pour l’appui à la justice en Haïti (MINUJUSTH). Cette garde onusienne devra aider durant près deux ans le gouvernement haïtien à renforcer les institutions de l’état de droit.

Le conseil de sécurité de l’Onu a  adopté le 14 avril une résolution mettant fin au mandat  de la Minustah le 15 octobre 2017. Au total, 2360 soldats seront rappelés après 13 ans de présence en Haïti. À l’origine, ils ont été déployés après le départ du président Jean-Bertrand Aristide pour aider à endiguer la violence, une présence émaillée de plusieurs scandales. La Minustah a été  notamment accusée d’avoir introduit en 2010 dans le pays une épidémie de choléra par le biais de Casques bleus népalais. Ensuite, certains soldats de cette garde onusienne ont été accusée d’abus sexuels sur des jeunes filles haïtiennes.

Pour continuer d’assurer la stabilité dans le pays, l’ONU a proposé l’envoi d’une nouvelle force en remplacement de la Minustah. Il s’agit de la Mission des Nations Unies pour l’appui à la justice en Haïti (Minujusth). Cette nouvelle unité sera composée d’un peu plus de 1000 policiers repartis dans  10 départements. La Minujusth aura pour pour mission de renforcer les institutions étatiques  et juridiques. Mais cette nouvelle entité est déjà rejetée par certaines organisations sociales et politiques. A l’instar de la Plateforme haïtienne de plaidoyer pour un développement alternatif (Papda) qui a condamné l’envoi de cette nouvelle mission. « Cette force onusienne va échouer, comme la Minustah, qui, en 13 ans, a coûté près de 8 milliards de dollars américains au pays, sans donner de résultats », plaide l’économiste Camille Chalmers, directeur de la Papda.