Dengue en Nouvelle-Calédonie: Après deux décès, Nouméa part en guerre contre le moustique

Dengue en Nouvelle-Calédonie: Après deux décès, Nouméa part en guerre contre le moustique

©James Gathany

La ville de Nouméa mise notamment sur un nouveau procédé australien pour éradiquer le moustique vecteur de la dengue, du chikungunya ou du zika.  

Depuis plusieurs semaines, la ville de Nouméa intensifie les campagnes de prévention et de fumigation d’insecticide pour empêcher la propagation du virus de la dengue qui a déjà causé la mort de deux personnes depuis le début de l’épidémie. Hormis les traditionnels campagnes d’épandages de larvicides, les campagnes de sensibilisation et de recherche de gîtes larvaires, la municipalité a investi 40 millions de francs pacifique dans un programme innovant d’éradication des moustiques, reposant sur l’introduction d’une bactérie  la wolbachia. Cette bactérie naturelle et présente chez environ 60 % des espèces d’insectes, empêche la contamination des virus (dengue, zika, chikungunya) d’un moustique à un autre. En partenariat avec l’université Monash de Melbourne en Australie, la ville de Nouméa espère se débarrasser de ce virus  d’ici deux ans. « Nous mettons beaucoup d’espoirs dans cette technique, qui devrait aboutir à l’élimination de la dengue d’ici 2019 », a déclaré  à l’AFP Tristan Derycke,  adjoint au maire de Nouméa, en charge des risques sanitaires.

En attendant la validation de ce procédé, la Mairie de Nouméa poursuit les actions sur le terrain. Elle va notamment remplacer les épandages de deltaméthrine, devenue moins efficace, au profit de pulvérisations de larvicides BTI.  « La deltaméthrine ne tue qu’un moustique adulte sur deux. Dès le feu vert de la Dass, qui est imminent, nous allons faire des épandages de larvicide biologique », a indiqué M.Derycke, médecin de profession.
Depuis le 1 janvier, 615 cas de dengue ont été déclarés en Nouvelle-Calédonie dont 344 à Nouméa où quasiment tous les quartiers sont touchés.