Cancer : Ces firmes américaines qui convoitent un vaccin cubain contre le cancer du poumon

Cancer : Ces firmes américaines qui convoitent un vaccin cubain contre le cancer du poumon

Le Regenestem, un centre de recherche médicale, situé à Miami, a récemment conclu un accord avec la Havane pour commercialiser son vaccin au Mexique. Une initiative qui n’est pas nouvelle.

Reconnu mondialement, le secteur médical cubain fait l’objet de convoitises de la part de firmes américaines. Une situation qui peut s’intensifier avec la fin de l’embargo américain, un dossier traité sur Outremers360. Après être devenu le premier pays à éliminer la transmission du VIH entre la mère et l’enfant, l’île de la Caraïbe fait parler d’elle sur son avancée concernant le traitement du cancer du poumon. D’après le Miami NewsTimes, une entreprise du sud de la Floride a annoncé la commercialisation d’un vaccin cubain, le CimaVax, à destination des patients américains souffrant de cette pathologie. Utilisé depuis 2011 à la Havane, le CimaVax renforce le système immunitaire du malade en créant des anticorps. Ces anticorps combattent la protéine cancéreuse, responsable de la progression de la tumeur. Ainsi, le CimaVax permet de prolonger l’espérance de vie du patient et réduire les symptômes du cancer.

Pour bénéficier de ce vaccin, la société Regenestem, centre de recherche sur les cellules souches basé à Miami a conclu le mois dernier un accord avec Cuba pour administrer ce produit au Mexique dans l’une de ses filiales. Le gouverneur de New-York Andrew Cuomo a également négocié un partenariat entre le Centre cubain d’Immunologie moléculaire et le Roswell Park Cancer Institute, afin d’importer le CimaVax et débuter les essais cliniques aux Etats-Unis. Un traitement efficace mais également peu onéreux, d’après l’entreprise floridienne . Au prix d’un dollar l’injection à Cuba, l’ensemble de la posologie, qui correspond à une injection par semaine durant 8 semaines, coûtera 12 500 dollars dans la succursale mexicaine. Un montant qui reste raisonnable pour Ricardo de Cubas, le fondateur de Regenestem. “Si c’était une compagnie pharmaceutique américaine, le prix serait minimum de 100 000 dollars”. Jusqu’à présent, 5000 patients dans le monde ont été traités avec CimaVax, dont 1000 à Cuba. En exportant son savoir- faire médicale à prix défiant toute concurrence, cette île de la Caraïbe pourrait venir bouleverser le monopole établi par les grandes industries pharmaceutiques.