À La Réunion, les 1ers moustiques stériles vont être relâchés à Sainte-Marie

À La Réunion, les 1ers moustiques stériles vont être relâchés à Sainte-Marie

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A ce stade du projet, ces lâchers n’ont pas encore vocation à lutter contre les moustiques, mais à évaluer leur comportement en milieu naturel, indique la préfecture de La Réunion. Ces moustiques stériles seront plus précisément relâchés dans le quartier Duparc à Sainte-Marie, dans le Nord-est de l’île. 

L’IRD a sollicité l’autorisation du Préfet de la Réunion pour procéder à des lâchers de petites quantités de moustiques mâles stériles afin d’étudier leur survie, leur comportement et leur dispersion en conditions réelles. L’objectif n’est pas de mettre en place la Technique de l’insecte stérile (TIS), mais de recueillir des données qui permettront d’affiner la technique en vue du contrôle des populations de moustique tigre (Aedes albopictus) à l’échelle d’un quartier.

L’arrêté préfectoral qui vient d’être publié autorise ainsi l’IRD à relâcher ponctuellement 3000 moustiques (moins de 5 % de la population de moustiques initialement présente à l’hectare), une fois par trimestre, au sein du quartier de Duparc. Seuls des moustiques males stériles seront lâchés. Ils ne présentent aucun danger pour les hommes et l’environnement (car les moustiques mâles ne piquent pas et ceux relâchés ne peuvent pas se reproduire).

Pour étudier le comportement de ces insectes, les moustiques seront ensuite re-capturés à l’aide de pièges installés au sein de propriétés d’habitants du quartier volontaires pendant 3 semaines. Ainsi, l’équipe du projet recueillera plus de moustiques (mâles) que ce qui auront été lâchés. De plus, des moustiques femelles sauvages, qui elles auraient pu piquer les résidents, seront également capturés. Les moustiques tigre se déplacent peu (moins de 100 m au cours de leur vie). Ces différents lâchers et recaptures permettront de connaitre la capacité de survie et le comportement de ces moustiques stériles en fonction des saisons.

Les protocoles ont été validés par l’ensemble des instances consultées (CODERST). Les habitants du quartier concerné par ces lâchers ont été informés du projet par les équipes de l’IRD. Consultés lors des échanges réalisés à leurs domiciles, ils se sont montrés majoritairement favorables au projet. Ils ont également été conviés à une réunion publique d’information qui s’est tenue le 3 juin 2019.

Étant donné que ces lâchers tests de moustiques stériles n’ont pas vocation à lutter contre les moustiques, ni à éradiquer l’épidémie de dengue qui sévit actuellement à La Réunion, les interventions de l’ARS seront maintenues, pour lutter contre la dengue, en cas de signalements de malades porteurs de cette maladie dans ce quartier.

Avec communiqué.