© Charles Baudry/Outremers360
Ce 28 septembre, une rencontre entre élus mahorais et des représentants des ministères de l’Intérieur, des Affaires étrangères et des Outre-mer avait pour but de « lever les ambigüités » sur les modalités de la feuille de route visant à assouplir les règles de circulation entre le 101e département français et les Comores
La solution est intervenue au bout de trois heures de discussion entre des élus mahorais et des représentants des ministères de l’Intérieur, des Affaires étrangères et des Outre-mer. « La mise en oeuvre de la feuille de route », permettant notamment la gratuité de ces visas, « a été différée dans un souci d’apaisement, tout en maintenant le dialogue avec les autorités comoriennes », compte tenu « des incompréhensions et des fausses informations que ce document a suscité à Mayotte », a indiqué Dominique Sorain, le directeur du cabinet du Ministère des Outre-mer a l’issue de ce rendez-vous.
En sus de cette suspension, les élus mahorais ont également obtenu la possibilité d’assister au Haut conseil paritaire France-Comores, ainsi que son comité de suivi et son comité mixte.Lors de cette rencontre, les élus mahorais ont formulé également comme demandes: une réunion politique avec le Ministre des affaires étrangères, le rapatriement des services de l’état civil de la préfecture de la Réunion à la préfecture de Mayotte, et l’instruction des dossiers de demandes de visa et de titre de séjour au sein des services consulaires français aux Comores. Une réunion doit être prochainement programmée pour discuter de ces points.
Cette décision est une «victoire sur toute la ligne, obtenue par les élus de Mayotte unis et portés par une mobilisation exemplaire de nos compatriotes du 101ème département », souligne le député Mansour Kamardine dans un communiqué. Auparavant, c’est son collègue, le sénateur Thani Mohamed Soihili qui s’était exprimé au nom de la délégation sur le perron de l’Hotel Montmorin. « L’essentiel a été acté à savoir le retrait de cette feuille de route, le deuxième point important est l’association des élus aux travaux du Haut Conseil Paritaire » avant d’ajouter « nous allons discuter avec les Comoriens mais pas à n’importe quelles conditions ».