Violences faites aux femmes : Didier Robert inquiet face à la diminution des moyens de prévention et d’accompagnement des femmes victimes de violences

Violences faites aux femmes : Didier Robert inquiet face à la diminution des moyens de prévention et d’accompagnement des femmes victimes de violences

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Dans un courrier adressé au Premier ministre, ce lundi 11 septembre, le Président de la région Réunion, Didier Robert, a fait part de son « inquiétude face à l’annonce faite par votre Gouvernement de la diminution drastique des crédits s’agissant de la prévention et l’accompagnement des femmes victimes de violences ». Ce dernier demande notamment « un renforcement des actions publiques en la matière ».

« La prévalence des violences sexistes et sexuelles contre les femmes en Outre-mer constitue un réel fléau pour l’équilibre et le développement de nos territoires » indique Didier Robert dans son courrier adressé au Premier ministre, Edouard Philippe. Selon le Président de la région Réunion, « les violences sexuelles par une personne extérieure au ménage sont les plus fréquentes et concernent 7% de la population réunionnaise contre 4,4% en France hexagonale. Au sein du ménage, 3,9% des personnes sont exposées à la violence d’un proche et les violences sexuelles graves concernent deux fois plus de personnes qu’en métropole », précise-t-il, soulignant « l’implication de nombreuses associations qui œuvrent localement avec peu de moyens ».

« Pour lutter contre ce phénomène et assurer pleinement la sécurité des femmes victimes de violences », Didier Robert demande « le renforcement des actions publiques en la matière ». Surtout, Didier Robert se dit inquiet « face à l’annonce faite par [le] gouvernement de la diminution drastique des crédits s’agissant de la prévention et de l’accompagnement des femmes victimes de violences ». Dans son courrier, Didier Robert rappelle le soutien « volontariste » de la Région au dispositif « Téléphone Grave Danger », même si, « cette problématique n’entre pas dans le champ des compétences obligatoires » de la Région.

La semaine dernière déjà, quatre députés ultramarins de la Nouvelle Gauche avait interpellé la Secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, sur la nécessité de maintenir le financement d’une enquête sur les violences faites aux femmes à La Réunion, en Guadeloupe et en Martinique.