©Calédonie Ensemble
Le député UDI de la Nouvelle-Calédonie, Philippe Gomès, a annoncé son vote en faveur du candidat d’En Marche! pour le second tour de la Présidentielle 2017, à titre personnel et « en tant que Républicain libre ».
Toutefois, l’élu de la 2ème circonscription calédonienne, candidat à sa succession, ne donne aucune consigne de vote: « chacun est libre de son choix », déclare-t-il, « l’important est que nous nous retrouvions sur un même projet de société » pour la Nouvelle-Calédonie. « À ce moment charnière de notre histoire », poursuit le député, « nous aurons plus que jamais besoin d’un État porteur de l’esprit des accords afin d’affronter ce rendez-vous avec nous-mêmes. Je ne sais pas si Emmanuel Macron sera à la hauteur de cet enjeu. Je sais que Marine Le Pen ne le sera pas ».
Le député rappelle que son parti, Calédonie Ensemble, n’a « jamais eu aucune attache avec une formation politique nationale » afin « de pouvoir défendre librement l’intérêt général du pays quel que soit le pouvoir en place ». Rappelons qu’au lendemain du premier tour de la Présidentielle, la droite calédonienne est apparue profondément divisée sur la position à adopter en vue du second tour. Comme Philippe Gomès, le sénateur Les Républicains Pierre Frogier n’a donné aucune consigne de vote, sans toutefois rendre public le sien. « Il revient à chacun d’entre nous de réfléchir, en conscience, à ce qu’il y a de mieux pour notre avenir et celui de nos enfants » avait-il déclaré à la presse calédonienne, soulignant comme priorité de « réussir la sortie de l’Accord de Nouméa ».
Au contraire, Gaël Yanno, leader de l’Union pour la Calédonie dans la France (UCF), a déclaré qu’il ne « voterai pas blanc, et (…) ne suivrai pas la consigne de vote des Républicains pour faire barrage à Marine Le Pen ». Harold Martin, maire de Païta, dont les administrés ont majoritairement voté pour l’héritière du Front national, déclare n’avoir « aucune confiance » en Emmanuel Macron, sans ouvertement appeler à voter Front national. Sonia Backès, Pascal Vittori et Bernard Deladrière, candidats aux Législatives, ne donnent également aucune consigne. Enfin, Sonia Lagarde, députée-maire (UDI) de Nouméa, a appelé à voter Emmanuel Macron et ce, dès le premier tour.