Une proposition de loi visant à rendre inéligible à vie les élus corrompus examinée à l’Assemblée nationale en mars prochain

Une proposition de loi visant à rendre inéligible à vie les élus corrompus examinée à l’Assemblée nationale en mars prochain

©Assemblée nationale

Actuellement entre les mains du Conseil d’État, la proposition de loi (PPL) du député de Polynésie Moetai Brotherson,  et visant à rendre inéligible à vie les élus corrompus devrait passer en session plénière à l’Assemblée nationale le 7 mars prochain. 

Cette PPL dont le but est de « renforcer l’intégrité des mandats électifs de la représentation nationale » avait été déposée par le député de Polynésie Moetai Brotherson (GDR), qui avait fait de la moralisation de la vie politique un de ses thème de campagne lors des Législatives de 2017. Le député polynésien avait annoncé son dépôt en janvier dernier.

Co-signée par l’ensemble des députés du groupe de la Gauche démocrate et républicaine (GDR), dont Huguette Bello (La Réunion), Jean-Philippe Nilor (Martinique), Manuéla Kéclard-Mondésir (Martinique) et Gabriel Serville (Guyane), la proposition de loi du Polynésien Moetai Brotherson devrait, avant la plénière du 7 mars, être débattue en commission des lois le 20 février. Avant cela, la PPL est actuellement en examen au Conseil d’État. Le député a annoncé dans une vidéo sur sa page Facebook qu’il rencontrera « les conseillers au Conseil d’État pour recueillir leurs remarques sur cette proposition de loi ».

« Ce qui est important c’est qu’elle est aujourd’hui programmée », s’est réjoui le parlementaire, numéro deux du parti indépendantiste de Polynésie et rapporteur de cette PPL. « N’hésitez pas à appeler le député de votre circonscription si vous êtes d’accord et que vous voulez qu’il vote pour » ce projet de loi. Moetai Brotherson appelle également les internautes à signer la pétition lancée au moment du dépôt de cette PPL en janvier 2018.

En 2017, Transparency International avait classé Saint-Martin et la Polynésie en tête des territoires les plus corrompus de France. D’autres Outre-mer comme Mayotte, La Réunion et la Guyane ne sont pas en reste selon le classement de l’ONG. Cette proposition de loi pourrait également avoir un écho particulier à l’heure où le mouvement des gilets jaunes a considérablement remis en cause la crédibilité des élus de la République.