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A Rapa Nui, les habitants de l’île de Pâques au large du Chili (Océan Pacifique), ont approuvé la création d’une nouvelle aire marine protégée, la plus grande d’Amérique latine, a annoncé lundi le gouvernement chilien.
Lors d’une consultation populaire organisée dimanche, les habitants de l’île de Pâques ont voté en faveur de la création d’une zone marine protégée d’une superficie de 720.000 kilomètres carrés autour de cette île emblématique, située à 3.500 kilomètres au large du continent, dans le Pacifique sud-est. L’île de Pâques se situe plus précisément à l’Ouest du Chili et au sud-est de la Polynésie française.
Cela « constitue la création de ce qui sera la plus grande aire marine côtière protégée d’Amérique latine (l’île étant un territoire chilien, ndlr) », s’est félicité le ministre de l’Environnement Marcelo Mena, dans son intervention au Congrès des aires marines protégées IMPAC4, qui a démarré lundi à La Serena (nord). Le ministre des Affaires étrangères Heraldo Muñoz a qualifié cette nouvelle d' »avancée historique ».
Les aires marines protégées sont des zones où l’activité humaine est restreinte, voire interdite, afin de préserver les espèces animales présentes en raison de leur fragilité et de la richesse de leur biodiversité. Dans la consultation, les habitants ont également approuvé l’administration conjointe de cette zone avec des représentants de l’Etat et voté pour que la pêche « soit effectuée uniquement de façon artisanale par le peuple Rapa Nui ».
« Cela a été un long processus et la lutte ne fait que commencer. En tant que peuple, nous lançons un cri, nous disons non à la pêche illégale, non à la pêche industrielle dans nos eaux, non à l’activité minière, nous voulons être un exemple au niveau international », a commenté Poki Tane Haoa, représentant du gouvernement sur l’île de Pâques. Les eaux tropicales de cette île, mondialement connue pour ses monumentales statues moaï, abritent des récifs de corail, dont certaines espèces sont uniques au monde en raison de l’isolement du lieu. Mais plusieurs menaces pèsent, comme la surexploitation des ressources de pêche, le nombre croissant de touristes, l’acidification de l’océan et le changement climatique.
Les aires marines éducatives à l’honneur avec cette classe de #UaPou venue specialement #IMPAC4 « The smallest managers of the #Ocean » #AME pic.twitter.com/frxXGFyJbN
— Maina Sage (@MainaSage) 4 septembre 2017
Lors de ce Congrès des aires marines protégées IMPAC4, les aires marines éducatives, dont le concept est né dans une école des îles Marquises, a été présenté aux personnalités présentes. La députée de la Polynésie française Maina Sage a également fait le déplacement, puisque la Polynésie envisage également de transformer sa ZEE en aire marine gérée.
Avec AFP.