Trois élus ultramarins qualifient de méprisantes les déclarations de Nicolas Sarkozy envers les Outre-mer

Trois élus ultramarins qualifient de méprisantes les déclarations de Nicolas Sarkozy envers les Outre-mer

Les récentes déclarations de Nicolas Sarkozy lors de son déplacement à la Réunion ont fait réagir l’ancien Ministre des Outre-mer et député Victorin Lurel, le député réunionnais Jean- Claude Fruteau et le sénateur mahorais Thani Mohamed Soihili. 

Tous les  trois dénoncent l’attitude méprisante de l’ancien président Nicolas Sarkozy sur les sujets ultramarins. « Les déclarations de Nicolas Sarkozy sur Mayotte sont les propos du pompier pyromane qu’il a été dans les Outre-mer tout au long de son quinquennat», déclare Thani Mohamed Soihili, le sénateur mahorais. Le député réunionnais Jean-Claude Fruteau,  lui,  parle d’une méconnaissance des dossiers ultramarins. « Après avoir fait la leçon aux Mahorais, c’est aux Réunionnais que Nicolas Satkozy a souhaité dispenser sa méconnaissance des sujets ultramarins ». Enfin, Victorin Lurel, député redevenu secrétaire national en charge de l’Outre-mer s’étonne dans un communiqué de  l’intérêt soudain de Nicolas Sarkozy pour les populations ultramarines. « Nicolas Sarkozy éprouve subitement le besoin de venir saluer les chefs d’entreprises ultramarins à l’anniversaire de la FEDOM, le 20 mai ; de se rendre 24 heures à La Réunion le 27 mai ; et de faire organiser dans la précipitation un séminaire consacré aux outre-mer le 31 mai…Tant de sollicitation à l’égard des outre-mer en si peu de temps… »

Pour montrer le mépris du président du parti Les Républicains, les élus socialistes lui opposent les mesures  prises par la majorité actuelle pendant le mandat présidentiel de Francois Hollande.. «Depuis 2012, c’est la gauche qui met à niveau le droit, c’est elle qui met à niveau les prestations sociales, c’est elle qui met à niveau le traitement des fonctionnaires, c’est elle qui crée des équipements…Il reste encore évidemment beaucoup de chemin à parcourir, mais le retard accumulé est considérable et il n’est pas simple de rattraper une décennie d’inertie gouvernementale », conclut le sénateur mahorais.  À un an de l’échéance présidentielle de 2017, les dossiers ultramarins semblent déjà être au coeur de la bataille des voix.