Le parti indépendantiste polynésien Tavini Huira’atira a lancé un appel à candidature public afin de recruter de constituer sa liste pour les élections territoriales de 2018. Son chef de file, Oscar Temaru, et les sections communales du parti, retiendront les meilleurs candidats, rapporte Radio 1 Tahiti.
Si le parti indépendantiste polynésien se lance, cette année, seul dans les élections territoriales, « il n’y a pas beaucoup de différences avec ce que l’on a fait avec l’UPLD (Union pour la démocratie, nldr), puisque les candidatures sont ouvertes. Donc libre à tout un chacun de faire acte de candidature », a expliqué Oscar Temaru. « Ce n’est pas un parti fermé, c’est un parti ouvert. Sur la liste Tavini Huira’atira il est tout à fait possible qu’il y a des gens qui ne soient pas membres du parti », a précisé le député Moetai Brotherson, qui avait déjà confié à Outremers360 son attrait pour cette démarche.
S’inscrivant dans « une logique de changement de mentalité, changement au niveau de la conscience des électeurs, et des futurs élus », le parti annonce que même les actuels élus indépendantistes siégeant à l’Assemblée devront passer l’étape de cet appel à candidature. Si la représentante du Tavini Tina Cross a annoncé répondre à l’appel à candidature, le député Moetai Brotherson n’a pas encore fait part de ses intentions quant aux territoriales. De même, le leader indépendantiste Oscar Temaru, d’habitude tête de liste, laisse durer le suspense quant à sa participation aux prochaines territoriales.
En attendant, les prétendants devront envoyer une lettre de motivation, un acte de naissance, un certificat d’inscription sur une liste électorale et un extrait du casier judiciaire au président du Tavini avant le 25 février prochain, précise Radio 1 Tahiti. Les candidats devront notamment prouver qu’ils sont « réellement capables de faire le job avec une réelle envie de servir le peuple ». En outre, le parti indépendantiste a présenté ses grands thème de campagne, qui devraient tourner autour du nucléaire, de la défense de l’emploi local et des langues polynésiennes, l’autosuffisance alimentaire et l’exportation, le retour dans le giron de la Collectivité de l’aéroport international de Tahiti-Faa’a, le développement d’une offre hôtelière à « échelle humaine » ou encore, la construction d’un aéroport international aux îles Marquises.