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La coalition nationaliste est arrivée largement en tête dimanche au premier tour des élections territoriales corses avec 45,36% des voix, selon les résultats définitifs communiqués par la préfecture.
La liste nationaliste Pè a Corsica (Pour la Corse), qui rassemble les autonomistes de Gilles Simeoni et les indépendantistes de Jean-Guy Talamoni, devance celle de la droite régionaliste de Jean-Martin Mondoloni créditée de 14,97% des voix. L’accord de mandature entre le parti de Gilles Simeoni, Femu a Corsica (Faisons la Corse), et celui de Jean-Guy Talamoni, Corsica Libera (Corse libre), écarte l’idée de l’indépendance, ce qui a pu rassurer l’électorat. La liste nationaliste vise l’obtention d’un véritable statut d’autonomie dans les trois ans et sa mise en œuvre effective dans les dix ans. « Nous souhaitons pour la Corse un statut d’autonomie de plein droit et de plein exercice », a déclaré ce lundi Gilles Simeoni. En Outre-mer, la Polynésie française est régie par un statut d’autonomie élargie et la Nouvelle-Calédonie, bien qu’elle soit dans un processus évolutif, dispose d’une très large autonomie.
La liste Les Républicains emmenée par Valérie Bozzi arrive en troisième position (12,77%), devant la liste de la République en Marche de Jean-Charles Orsucci qui obtient 11,26% des suffrages. Le petit parti indépendantiste U Rinnovu qui obtient un score de 6,69% ne franchit pas la barre fatidique des 7% nécessaire pour se présenter seul au second tour qui aura lieu le 10 décembre. La liste commune PCF-Insoumis obtient pour sa part 5,68% des suffrages. Le Front national ferme la marche avec 3,28%. La participation à 52,17% est en recul par rapport aux dernières élections territoriales de décembre 2015 (59,88%).
Le second tour des territoriales en Corse auront lieu le 10 décembre. La liste Pè a Corsica devrait arriver en tête et avoir une majorité confortable à la prochaine Assemblée corse pour négocier le statut d’autonomie tant souhaité. Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni devraient également pouvoir compter sur le report de voix des indépendantistes U Rinnovu.
Collectivité territoriale unique
Les 234 000 électeurs corses étaient appelés dimanche à voter pour choisir les 63 élus d’une nouvelle instance inédite, née de la fusion des deux conseils départementaux et de la collectivité territoriale (région). Les futurs élus de la Collectivité territoriale unique (CTU) remplaceront les 30 conseillers départementaux de Haute-Corse, les 22 de Corse-du-Sud et les 51 élus de la Collectivité territoriale de Corse. Ils n’auront qu’un mandat de trois ans et demi, jusqu’en 2021, date à laquelle les Corses revoteront, comme tous les Français, pour les élections régionales.
Avec AFP.