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La Cour de cassation a validé jeudi l’impossibilité pour Gaston Flosse de s’inscrire sur les listes électorales pour se présenter aux élections territoriales polynésiennes d’avril et mai, mettant un coup d’arrêt à la carrière politique de l’ancien homme fort de la Polynésie française.
A 86 ans, l’ancien président de Polynésie, plusieurs fois condamné, espérait pouvoir conduire de nouveau la liste de son parti aux élections territoriales, dont le premier tour aura lieu le 22 avril. Mais le juge des élections du tribunal de Papeete avait considéré en janvier qu’il restait inéligible jusqu’en juillet 2019, et la Cour de cassation a rejeté jeudi son recours contre cette décision.
Gaston Flosse, qui fut le premier président de ce territoire du Pacifique sud devenu autonome en 1984, a présidé la collectivité à de nombreuses reprises. Elu aux dernières territoriales de 2013, il avait perdu le pouvoir en 2014 en raison d’une condamnation à trois ans d’inéligibilité prononcée dans une affaire d’emplois fictifs. En 2016, il avait ensuite été condamné à deux ans d’inéligibilité supplémentaires pour détournement de fonds publics dans une autre affaire, portant cette fois sur des écoutes et filatures.
Le tribunal de Papeete avait estimé que ces deux peines distinctes d’inéligibilité prenaient effet l’une après l’autre et qu’il était donc inéligible pendant 5 ans à compter de 2014, soit jusqu’en juillet 2019. La défense de Gaston Flosse soutenait au contraire que ces deux périodes d’inéligibilité pouvaient se chevaucher et qu’il était donc à nouveau éligible à partir de début mars – et ce dans un contexte de calendrier très serré, la date limite de dépôt des candidatures pour les élections étant fixée au 26 mars.
Gaston Flosse perd donc tout espoir d’affronter son ancien dauphin, l’actuel président de la Polynésie française Edouard Fritch qui lui avait succédé en 2014, devenu ensuite son principal adversaire.