Territoriales 2018 en Polynésie : Contre la corruption, les indépendantistes organisent une marche

Territoriales 2018 en Polynésie : Contre la corruption, les indépendantistes organisent une marche

Au centre: Oscar Temaru, maire de Faa’a et leader indépendantiste de la Polynésie ©Tavini Huira’atira

Le leader du parti indépendantiste polynésien Tavini Huira’atira a annoncé l’organisation d’une marche contre la corruption des élus, ce samedi 14 avril. Dans le viseur du parti indépendantiste, ses principaux rivaux pour les Territoriales de 2018 : le Tapura Huira’atira d’Edouard Fritch et le Tahoera’a Huira’atira de Gaston Flosse.

Entre les réunions publiques, les tournées dans les quartiers et les îles de Polynésie et les vidéos de campagne diffusées sur les réseaux sociaux, le parti indépendantiste du maire de Faa’a Oscar Temaru a décidé de mener campagne en mobilisant l’électorat dans la rue. Ainsi, le Tavini Huira’atira organise une « marche pacifique », ce samedi 14 avril, contre la corruption des élus. Le but ? Attirer les abstentionnistes et indécis et surtout, attaquer le point faible de ses principaux adversaires le Tapura Huira’atira de l’actuel Président polynésien Edouard Fritch et le Tahoera’a Huira’atira du « Vieux Lion » Gaston Flosse, remplacé par Geffry Salmon en raison de son inéligibilité. « A voir tous ces condamnés sur des listes, c’est normal aussi que les jeunes soient écœurés et n’aillent pas voter », observe Oscar Temaru.

Selon une enquête de Radio 1 Tahiti, ces deux partis comptent en effet le plus d’élus et candidats aux Territoriales condamnés ou poursuivis. Le leader indépendantiste souhaite ainsi « faire prendre conscience à nos jeunes de ne pas faire comme leurs parents et d’arrêter de voter pour des personnes condamnées par la justice », a-t-il décaré au micro de Radio 1 Tahiti.

L’intégrité et la lutte contre la corruption des élus fait partie des engagements phares du parti indépendantiste polynésien, qui jusqu’ici, ne souffre d’aucune condamnation en la matière. Moetai Brotherson, premier député du parti, a notamment déposé une proposition de loi visant à rendre inéligible tout élu condamné pour corruption. Néanmoins, le parti compte dans ses rangs une élue récemment condamnée pour diffamation. Or, c’est bel et bien la corruption qui se trouve dans la ligne de mire du parti indépendantiste. A noter qu’en 2017, Transparency International a classé la Polynésie à la deuxième place des collectivités les plus corrompues de France.