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Avec 64% des suffrages, le candidat Daniel Gibbs s’est imposé lors du second tour des élections territoriales face ses adversaires Louis Mussington et Alain Richardson. Une victoire écrasante qui lui permet d’engranger 17 sièges sur 25 au sein de la collectivité territoriale de Saint-Martin.
« C’est une victoire historique et c’est à vous que revient cette victoire! Vous avez compris le message de notre équipe. Je mesure la responsabilité qui nous incombe désormais. La Team Gibbs 2017 travaille depuis longtemps nous sommes prêts! Cette équipe n’attend que ça: vous servir! » a déclaré Daniel Gibbs à ses militants à Marigot dans son QG de campagne après avoir salué ses opposants. Avec un taux de participation en légère hausse (+3%), la Team Gibbs 2017 conforte son avance du premier tour. Il engrange 5696 voix sur les 9166 électeurs qui se sont déplacés aux urnes.
Mais cette victoire est également le résultat du long travail du leader de la Team Gibbs. Ce notaire de profession entre dans les affaires locales dès les années 2000. Il est d’abord adjoint au maire de la commune de Saint-Martin. Il est chargé des commissions urbanisme, affaires maritimes locales mais aussi de l’environnement, autorisations de voirie, de l’Office du tourisme et de l’aéroport de Grand-Case. En 2007, Daniel Gibbs devient le vice-président de la nouvelle collectivité territoriale avant d’être démis de ses fonctions en 2010 par Frantz Gumbs. La priorité était alors de conquérir la présidence de la collectivité au scrutin de 2012. Il terminera à la seconde place derrière Alain Richardson avec 2 points d’écart. Daniel Gibbs se consolera la même année avec la députation de la circonscription de Saint Barthélémy et de Saint-Martin. Cinq ans plus tard, Daniel Gibbs gagne son pari, avec une progression de 37% de suffrages favorables.
Quels changements pour Saint-Martin ?
Avec 17 sièges remportés, la liste Team Gibbs 2017 détient une force non négligeable. Pour s’imposer face à cette nouvelle majorité, les candidats malheureux du second tour Louis Mussington(4 sièges) et Alain Richardson (2 sièges) devront s’entendre. Il faut également préciser qu’on est pas à l’abri d’un « revirement de situation ». En effet, depuis la mise en place du nouveau statut, les présidents élus en 2007 et 2012 n’ont jamais pu mener à terme leur mandat, pour cause d’inéligibilité.
Sur le plan de la gestion locale, les chantiers sont nombreux. La collectivité a cumulé plus de 68 millions d’euros de dettes et elle marquée par un taux de chômage galopant, une insécurité grandissante.
Lors de sa campagne, Daniel Gibbs s’est présenté comme le candidat du « développement économique et de la lutte contre le chômage ». Les autres dossiers que devra gérer la nouvelle majorité sont ceux du statut européen de la collectivité et de la réforme de la fiscalité.
Des cartes rebattues pour les législatives
Loi du non-cumul des mandats oblige, Daniel Gibbs qui s’était positionné sur le scrutin législatif et avait reçu l’investiture du parti Les Républicains ne pourra se représenter. La victoire de Daniel Gibbs au scrutin territorial laisse toutefois une ouverture à Christophe Beaupère, l’ancien directeur de cabinet de Bruno Magras, président de la collectivité de Saint-Barthélémy. La présentation d’un candidat ou d’une candidate portée par Daniel Gibbs n’est pas non plus à exclure.