©Ewag.fr / Outremers360 / Léon Tanguy

Dans un courrier adressé au Ministre de l’Education national, les deux Sénateurs de Guyane, Antoine Karam et Georges Patient, ainsi que le député Gabriel Serville, attirent l’attention sur les « graves tensions qui touchent actuellement l’académie de la Guyane ».

« En effet, les établissements se trouvent en situation chronique de sous-effectifs, amplifié par le non- remplacement de certains postes d’encadrement en contrat aidé, ce qui ne leur permet plus d’assurer pleinement la sécurité des élèves et des personnels », indiquent-ils. « L’ensemble des établissements est aujourd’hui en proie à une vague insupportable de violence qui a atteint son paroxysme la semaine dernière avec l’agression de personnels du collège Maurice Dusmesnil à Matoury par des élèves, suscitant l’indignation de l’ensemble de la communauté éducative et le blocage de l’établissement », poursuivent les parlementaires, en constatant une propagation du conflit à l’ensemble de l’Académie.

Les personnels et syndicats, formés en intersyndical, ont en effet annoncé une « grève massive » le 6 février, reconductible le 7, « pour dénoncer la dégradation des conditions de travail et d’enseignement consécutive à la baisse du nombre de contrats aidés ». « Monsieur le ministre, il y a urgence à renforcer les effectifs de vie scolaire dans les établissements guyanais afin qu’élèves et personnels puissent envisager la scolarité avec plus de sérénité », demandent les trois parlementaires guyanais à Jean-Michel Blanquer. « La situation ne cesse d’empirer au point que ces derniers ne se sentent plus en sécurité dans l’enceinte de leurs établissements ». Antoine Karam, Georges Patient et Gabriel Serville sollicitent « une réunion de travail dans les meilleurs délais de manière à apporter des réponses concrètes aux demandes légitimes de la communauté éducative de Guyane ».