Téléphonie mobile : La fin du roaming Outre-mer en mai menacé au Sénat, Lurel dénonce une pression des lobbys

Téléphonie mobile : La fin du roaming Outre-mer en mai menacé au Sénat, Lurel dénonce une pression des lobbys

Le député Victorin Lurel monte au créneau pour dénoncer des amendements au Sénat pour supprimer la fin des frais de roaming. Il appelle  à la mobilisation des élus ultramarins pour maintenir la fin du roaming au 1er mai.

La fin du roaming en Outre-mer, prévue le 1er mai pourrait être une énième fois repoussée au Sénat. Dans un communiqué , le député guadeloupéen a dénoncé le dépôt au Sénat de trois amendements visant la suppression de fin des surcoûts d’itinérance sur les communications téléphoniques dans les outre-mer et qui doit entrer en vigueur dans les prochaines semaines. Cette suppression du roaming avait été entériné par le Parlement le 1 octobre dans le cadre du projet de loi sur la modernisation du droit en outre-mer.  « Grâce à cette mesure obtenue de haute lutte, Guadeloupéens comme hexagonaux téléphoneront au même coût sur l’ensemble du territoire national dès le 1er mai 2016 », a rappelé le député Victorin Lurel, à l’origine de cette mesure. Aujourd’hui, la fin du roaming est remise en cause à l’occasion de l’examen du projet de loi pour une République numérique qui viendra en discussion la semaine prochaine au Sénat. Trois amendements déposés par le sénateur des Hauts-de-Seine, Hervé Marseille prévoient en effet de supprimer « les dispositions mettant fin par anticipation aux surcoûts de roaming dans les outre-mer pour les appels et les SMS au 1er mai 2016.

Pression des lobbys des opérateurs téléphoniques ?

Victorin Lurel déplore « une véritable levée de boucliers de la part du lobby des opérateurs téléphoniques entendant poursuivre leur politique d’asphyxie, par les prix, des consommateurs de nos territoires ». L’auteur de ces amendements souligne notamment dans son exposé sommaire que « cette mesure par anticipation s’avère inapplicable en l’état » et qu’elle risque, « en ne s’alignant pas sur le calendrier prévu au niveau communautaire, de provoquer une véritable déstabilisation de l’équilibre concurrentiel du marché des communications électroniques en outre-mer et en métropole ». Fin janvier dernier, l’Arcep avait déjà préconisé de différer la fin du roaming ultramarin, estimant que « des mesures d’accompagnement étaient nécessaires pour les opérateurs ». Début avril, la ministre des Outre-mer George Pau-Langevin avait estimé que les opérateurs menaient « une bataille un peu d’arrière-garde » et avait espéré « que la loi qui a été votée s’applique comme prévu ». Pour une application effective au 1er mai, Victorin Lurel en appelle « à la fermeté du gouvernement et à la mobilisation de l’ensemble des sénateurs ultramarins ».  Ces amendements interviennent alors que l’Insee a indiqué jeudi dernier que la téléphonie mobile en outre-mer était plus chère de 60% environ aux Antilles-Guyane, 20% à la Réunion, 26% à Mayotte.

Avec AFP.