Après six années d’absence, le sommet France-Océanie se tient le 26 novembre prochain à Paris. Un sommet qui a pour objectif de faire entendre la voix du Pacifique sur la question du réchauffement climatique.
Le Sommet France-Océanie est né sur l’initiative de l’ancien Président de la République Jacques Chirac. Après la fin des essais nucléaires en 1996, la France se consacre au réchauffement de ses relations diplomatiques avec le Pacifique. Organisé la première fois en 2003 à Papeete, ce sommet regroupe les chefs d’Etats ou de gouvernement des pays membres du Forum des Iles du Pacifique (composé de 16 pays dont la Nouvelle-Zélande et l’Australie), les représentants des principales organisations régionales ainsi que les trois collectivités françaises : Nouvelle-Calédonie, la Polynésie Française et Wallis-et-Futuna. Sur une base triennale, le deuxième sommet et troisième vont respectivement se tenir en 2006 à Paris, et en 2009 (à Nouméa). Aujourd’hui, ce sommet revient après 6 années d’absence : en raison du calendrier électoral, un sommet France-Océanie n’avait pu se tenir en 2012. Plusieurs élus ont sollicité la tenue de ce sommet en amont de la COP 21 dont le député de la Nouvelle-Calédonie Phillipe Gomès.
L’environnement, coeur du débat
Une demande acceptée par le gouvernement qui a alors annoncé la date du 26 novembre 2015 lors du déplacement de la Ministre de l’Outre-mer, George Pau-Langevin, le 11 septembre dernier. Le quatrième sommet se tient donc cette semaine à l’Elysée. Cette année, la thématique du réchauffement climatique aura une dimension centrale. La région du Pacifique qui couvre un tiers de la surface du globe, les Petits Etats Insulaires sont les territoires les plus menacés et subissent de plein fouet les effets du réchauffement climatique. Les dégâts causés par le cyclone Pam au Vanuatu en mars dernier en sont un exemple. Comme le souligne l’ambassadeur du Pacifique en France Christian Lechervy, il s’agit de tenir un dialogue de haut niveau sur cette question. Un sommet qui permet à la France, par ses trois collectivités, « d’avoir une voix à construction plurielle et d’être à l’écoute ». Les Etats océaniens ne sont pas seulement des victimes mais ce sont des territoires qui agissent face à ces phénomènes. À l’occasion de ce sommet France-Océanie, les 29 délégations invitées présenteront leurs innovations notamment dans la recherche d’énergies alternatives. Sur ce point, les collectivités françaises de la Polynésie et de la Nouvelle-Calédonie font figure d’exemples en terme de recherche. Durant ce sommet, certains aspects de la coopération régionale seront également abordés. Favoriser une meilleure insertion dans la région avec la question du transport aérien, renforcer la connectivité en matière numérique et maritime (transport des passagers et fret) mais aussi la gestion de la sécurité alimentaire seront des sujets traités. Diverses résolutions seront prises ce jour serviront de base lors des négociations pour la COP 21 où une centaine de chefs d’Etat sont attendus.