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Le début du mois de septembre sera mouvementé en Nouvelle-Calédonie. L’intersyndicale « Vie Chère » rassemblant plusieurs organisations de salariés, a annoncé dans un communiqué de presse une grève générale de 24 heures le jeudi 1er septembre.
Le collectif monte au créneau pour faire avancer les projets de loi de la taxe générale à la consommation et de la loi compétitivité. Deux textes qui sont soumis aux débats du Congrès ce même jour. Le collectif défend l’idée de l’instauration d’un contrôle des résultats des entreprises et de baisse des marges pour relancer le pouvoir d’achat des calédoniens. Un point de vue que ne partage pas le patronat. Le Medef estime que ce dispositif aura un effet contraire et nuit à la création d’emplois.
Ces deux projets législatifs sont issus d’une volonté de refonte du système fiscal voulue par le gouvernement et qui divise le monde économique. La taxe générale à la consommation entend remplacer en une taxe unique, sept droits et taxes comme la TGI (taxe générale à l’importation), la TBI (taxe de base à l’importation), la TFA (taxe de fret aérien) ou la TP (taxe de port), la TSS (taxe de solidarité sur les services), TNH (taxe sur les nuitées hôtelières) et droit proportionnel de la patente. Elle s’articulera autour de quatre taux : 0% pour la santé ou l’éducation, 3% sur les produits alimentaires de base, services à la personne, produits de première nécessité, production industrielle locale, 11% sur l’alimentaire, vêtements, logement, carburants et 22 % sur l’automobile, le tabac ou les boissons sucrées et alcoolisés.
Parallèlement à ce projet de loi, le gouvernement souhaite garantir la baisse des tarifs aux consommateurs, à défaut d’accords interprofessionnels, avec la loi sur la concurrence, les prix et la compétitivité. En cas d’accord, le gouvernement espère mettre en place cette réforme fiscale dès juillet 2018.