Cet accord a été signé à l’occasion du premier sommet entre les deux archipels ©Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie
La Nouvelle-Calédonie et le Vanuatu ont signé mercredi soir le cadre d’un accord de libre-échange, qui portera sur une liste définie de produits, confortant la politique d’insertion régionale du gouvernement calédonien.
« C’est un marché de 560 000 personnes. Plus notre région sera riche, plus elle sera solide économiquement », s’est félicité devant la presse Philippe Germain, président du gouvernement de Nouvelle-Calédonie. Cet accord a été signé avec le Premier ministre du Vanuatu, Charlot Salwai, à l’issue du premier sommet économique entre les deux partenaires, qui s’est tenu mercredi à Nouméa.
De nombreux acteurs économiques et commerciaux de ces archipels du Pacifique Sud, distants de 530 kilomètres, ont participé aux échanges, qui ont posé les bases des discussions à venir sur les produits retenus. « Ce sommet marquera l’histoire de nos relations. Nous avons eu des hauts et des bas à cause de l’histoire mais il y a toujours eu cette volonté de continuer à travailler ensemble », a déclaré le chef du gouvernement de Vanuatu, ancien condominium franco-britannique indépendant depuis 1980.
Alors que les échanges sont actuellement limités (bois, yaourts et kava – plante servant à la fabrication d’une boisson traditionnelle du Pacifique-), cet accord vise à les porter à une cinquantaine de produits, sans restriction douanières ou quantitatives. Les fruits et légumes, le cacao, les tubercules (ignames, taros…) et le café pourraient figurer sur la liste des produits exportés par le Vanuatu tandis que la Nouvelle-Calédonie pourrait fournir conserves, matériaux de construction, charcuterie et textiles.
Le texte sera examiné en mars par les élus du Congrès de Calédonie et dans des délais comparables par le gouvernement Vanuatais. Très autonome, la Nouvelle-Calédonie partage avec l’État un certain nombre de prérogatives en matière de diplomatie. Elle peut notamment négocier des « accords avec un ou plusieurs États, territoires ou organismes régionaux du Pacifique ». Appuyées par l’État, les autorités locales mènent une politique favorisant l’insertion régionale. Ainsi, cet accord bilatéral pourrait dans l’avenir s’étendre aux îles Salomon ou à Fidji.
Avec AFP.