© Le SMA
Le Service militaire adapté (SMA), dispositif d’insertion professionnelle dans les Outre-mer pour les 18-25 ans avec un encadrement militaire, obtient « de bons résultats », mais doit s’améliorer, souligne la Cour des comptes.
Lancé en outre-mer en 1961, ce système d’insertion via les armées, à destination des jeunes décrocheurs scolaires, chômeurs ou en risque de désocialisation, a atteint en 2017 l’objectif de former 6.000 jeunes dans l’année. « Dans chaque territoire d’outre-mer, le dispositif accueille de l’ordre de 15% des personnes de 18 à 25 ans, soit près d’un jeune ultramarin sur six », note la Cour des comptes. Mais « force est de constater une moindre ambition des formations avec une diminution de leur durée et la fin des formations diplômantes », regrette la Cour.
Elle souligne cependant que « le fait d’atteindre un taux d’insertion de plus de 75% (emploi, reprises de formation ou contrats aidés) et un taux d’insertion dans l’emploi durable (CDI, CDD de plus de six mois, alternance) de 50% peut être considéré comme remarquable ». Mais elle préconise un suivi de l’insertion des volontaires « au-delà des six mois après la sortie du SMA », ainsi qu’un « suivi de leur insertion sociale ».
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Elle appelle aussi « à un renforcement des relations partenariales (pôle emploi, missions locales, etc.) du SMA, tant au niveau national que local, aussi bien du point de vue de l’organisation des formations que de la préparation à l’insertion ».
La Cour constate également que le ratio de recrutement fixé (3 candidats éligibles pour une place) n’est pas respecté. « Plusieurs régiments connaissent aujourd’hui tout juste une candidature par place », regrette-t-elle, préconisant une meilleure information du dispositif. Et, « si le taux de féminisation des volontaires est élevé à Mayotte et surtout en Nouvelle-Calédonie, il demeure faible dans d’autres territoires », regrette la Cour.
Avec AFP