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Sénateur de Mayotte durant 27 ans et trois mandats, Marcel Henry a annoncé son soutien au candidat Thani Mohamed Soilhi (La République en Marche !) pour les élections Sénatoriales 2017. Un soutien sur fond d’interrogations des élus mahorais face à la « feuille de route » issue du récent du Haut Conseil paritaire Franco-comorien.
« Je crois que Mayotte se trouve à nouveau placée dans l’un de ces moments décisifs où son avenir dans la République française pourrait être menacé » déclare Marcel Henry, Sénateur honoraire de Mayotte (Mouvement Populaire Mahorais, Union centriste). « Qu’elle soit réelle ou fausse, la « feuille de route » qui aurait pour objet de faciliter l’entrée des Comoriens à Mayotte constitue indiscutablement une menace sérieuse pour notre liberté », poursuit-il. Sénateur de Mayotte durant 27 ans, Marcel Henry évoque son long mandat : « j’ai toujours privilégié l’intérêt général de Mayotte même lorsqu’il me fallait me prononcer contre mes engagements partisans personnels ». « Je pense donc que l’intérêt de notre île et de sa population est d’être aujourd’hui bien représentée dans la nouvelle majorité parlementaire constituée autour du Président Emmanuel Macron », ajoute-t-il.
« C’est pourquoi j’appelle tous les grands électeurs à se prononcer, ce dimanche 24 septembre, en faveur de Thani Mohamed (En Marche !), qui a d’ailleurs réalisé un excellent premier mandat, sans jamais dévier de l’objectif principal des Mahorais : rester Français pour être libres » défend Marcel Henry, mettant en avant « les réseaux politiques et les amitiés personnelles » du candidat « qui lui permettront, avec nos deux députés, de faire respecter les choix de Mayotte sur son avenir institutionnel et de porter les grands dossiers de notre développement ». « Je dis aux grands électeurs que voter pour lui c’est inscrire clairement leurs suffrages dans la continuité du combat que nous avons eu l’honneur de conduire pendant des décennies notamment avec Zéna Mdéré et Younoussa Bamana ».
De son côté, la ministre des Outre-mer Annick Girardin a tenu à apporter des clarifications sur cette fameuse « feuille de route » issue du Haut Conseil paritaire Franco-comorien, qui met en émoi la classe politique mahoraise et les réseaux sociaux. Interpellée au Sénat par l’actuel sénateur et candidat Thani Mohamed Soilhi, Annick Girardin précise que « l’Etat français n’a aucunement l’intention de remettre en cause l’ancrage et l’appartenance de Mayotte à la France ». La ministre a également invité les élus mahorais à une réunion, « en présence du Quai d’Orsay », à Oudinot le 28 septembre.