©AFP
En pleine semaine des solidarités avec les territoires des peuples non autonomes du 25 au 31 mai, Charles Wéa, représentant permanent du FLNKS en Australie, fait état ce jour du cas de la Nouvelle-Calédonie, présentée par l’Organisation des Nations unis (ONU) comme « modèle de territoire en processus de décolonisation ».
Cette semaine des solidarités avec les territoires des peuples non autonomes décrétée par l’ONU permet chaque année d’attirer l’attention de la communauté internationale sur les peuples sous domination coloniale.
Selon la charte des Nations Unis, un territoire non autonome renvoie à un territoire dont les habitants n’ont pas encore acquis leur autonomie. Un chapitre de cette charte stipule que les membres des Nations Unis qui ont ou qui assument la responsabilité d’administrer des territoires non autonomes reconnaissent le principe de primauté des intérêts des habitants de ces territoires, c’est à dire qu’ils acceptent comme une mission sacrée l’obligation de favoriser leur prospérité dans le domaine politique, économique, social et éducatif.
En 1946, 72 territoires non autonomes ont été identifiés et placés sur la liste des territoires non autonomes de l’ONU. Parmi eux, l’ensemble des territoires ultramarins. Depuis le début du processus de décolonisation, certains pays ont été retirés de cette liste. De 1960 à 2002, 54 territoires ont accédé à l’autonomie. Mais le processus est long. À l’heure actuelle, il reste dans le monde 17 territoires non autonomes dont la Nouvelle-Calédonie, réinscrite sur la fameuse liste depuis 1986, et la Polynésie française, réinscrite en 2013.
Interviewé au journal télévisé de notre partenaire www.caledonia.nc sur le processus de décolonisation de la Nouvelle-Calédonie, Charles Wéa, de la cellule des relations extérieures du FLNKS, présente l’archipel comme « un exemple parfaitement significatif aux yeux de la communauté internationale ». Il en a profité pour souligner l’enthousiasme concernant l’organisation du premier référendum d’auto-détermination du 4 novembre 2018 en Nouvelle-Calédonie par le président du comité du bureau spécial des 24 (dit aussi comité spécial de la décolonisation) lors de la cession de l’ouverture du siège des travaux. Charles Wéa rappelle également que « le processus de décolonisation en Nouvelle-Calédonie est très regardé » et « reste suivi par les peuples qui luttent pour leur libération ».
Cette semaine des solidarités avec les territoires des peuples non autonomes est l’opportunité d’échanger sur les progrès économiques, sociaux et éducatifs de ces peuples. Pour Charles Wéa, « le processus de décolonisation en Nouvelle-Calédonie a été fait de façon constructive ». Il a également souligner que »le FLNKS informe régulièrement sur l’évolution politique de la Nouvelle-Calédonie. La prochaine consultation référendaire participe au processus, mais aussi les missions d’évaluation de l’accord ou bien encore les experts venus participer à la révision des listes électorales ».
Enfin, le représentant du FLNKS a rappelé qu’il est nécessaire que « le processus entamé depuis l’Accord de Nouméa puisse se faire de manière progressive et de façon à ce que l’ONU puisse participer activement autant demain pour sa phase transitoire que durant sa phase post coloniale ».
Par Amélie Rigollet