©Twitter / Sébastien Lecornu
Interrogé par le député de Polynésie Moetai Brotherson (GDR), lors de sa première QAG en tant que ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu entend « imaginer une relance qui tienne en compte des spécificités des différents territoires d’Outre-mer ».
« Quelque chose décidé depuis Paris de manière autoritaire ou à l’aveugle ne pourra pas fonctionner » a poursuivi le nouveau ministre. « Il faut qu’on soit capable de décliner le plan de relance (…) de manière spécifique sur les différents territoires d’Outre-mer ». Il a également assuré que « la transition écologique doit occuper une part fondamentale de cette relance tant elle est l’identité de l’attractivité touristique » de ces territoires, et notamment « la Polynésie française ».
Dans sa question, le député de Polynésie demandait au ministre un plan de transformation des Outre-Mer qui tende « vers plus de résilience et moins de dépendance ». Mettant en avant la situation particulière de la Polynésie, le député a rappelé que « 22% du PIB » de la Collectivité du Pacifique « qui est en danger de disparaître » en raison de la fermeture des frontières, notamment nord-américaines. « D’ici la fin de l’année, ce sont 15 000 chômeurs de plus qui sont attendus, dont 11 000 dans le secteur du tourisme » en plus des 16 200 personnes déjà au chômage en Polynésie et des « 23 200 individus » non-classés dans les statistiques.
« Cette crise a également rappelé de manière douloureuse une réalité postcoloniale qui s’applique à tous les outre-mer : la dépendance de nos économies de comptoir et la perte de notre souveraineté alimentaire », a poursuivi le député, soulignant les « solutions » comme la « permaculture, l’agriculture, les circuits-courts, l’aquaponie, les jardins partagés, la pêche responsable et les énergies propres et renouvelables ».
« En Polynésie française les choses ont été tenues grâce à la stabilité institutionnelle » a salué le ministre Sébastien Lecornu, citant notamment « l’axe État, Collectivités et communes ». Le nouveau ministre des Outre-mer enfin assuré une mobilisation de l’État pour les deux compagnies aériennes Air Tahiti, domestique et privée, et Air Tahiti Nui, la compagnie internationale dont l’actionnaire majoritaire est la Polynésie française.
Le ministre @SebLecornu veut « imaginer une relance qui tienne en compte les spécificités des #Outremer ». Il répondait à une question du député de #Polynésie Moetai Brotherson pic.twitter.com/SbHhEQQkfn
— Outremers360 (@outremers360) July 8, 2020