Saint-Pierre et Miquelon: L’extension de l’archipel défendu devant l’ONU

Saint-Pierre et Miquelon: L’extension de l’archipel défendu devant l’ONU

Le dossier du plateau continental de Saint-Pierre et Miquelon est passé, en début de semaine, devant la commission des limites du plateau continental des Nations Unies. L’ONU doit maintenant juger la recevabilité de la demande française quant à l’extension de sa Zone économique exclusive (ZEE) autour de l’archipel.

La Commission des limites du plateau continental tient actuellement sa quarante et unième session jusqu’au 26 août 2016, au Siège de l’ONU, à New York. Pour l’occasion, la France a présenté sa demande d’extension du plateau continental à Saint-Pierre et Miquelon, dans le but de gagner le droit d’exploiter des ressources naturelles présentes sur des milliers de km². « C’est une présentation à la fois juridique et scientifique, en présence d’un juriste du Secrétariat général à la mer et des affaires étrangères, et un représentant scientifique de l’Ifremer, membre du programme Extraplac. C’est la formule traditionnelle de la présentation du dossier » a expliqué Annick Girardin, ministre de la Fonction publique originaire de Saint-Pierre et Miquelon. Néanmoins, ce dossier a créé quelques litiges frontaliers avec le Canada voisin. « En prévenant le Canada que nous allions défendre le dossier, nous les avons invité à la création d’un groupe de travail France-Canada pour un éventuel dépôt de dossier en commun« , assure la ministre.

201340_saint_pierre_et_miquelon

Si l’ONU juge recevable la demande de la France, les dossiers des deux pays devront être départagés par le Tribunal international. Sinon, il leur faudrait déposer un dossier commun, sous réserve d’un accord avec le gouvernement canadien. Le dossier d’extension de la ZEE française à Saint-Pierre et Miquelon remonte à 2009, année où un collectif de l’archipel demande à la France de déposer une lettre d’intention aux Nations Unies, lettre qui sera présentée la même année. En 2011, la France organise la mission scientifique « Extraplac » pour toutes les zones maritimes françaises. En 2014, l’Assemblée nationale vote à l’unanimité une résolution pour une demande d’extension, déposée la même année devant les Nations Unies. La France est aussi engagée dans un autre dossier, conjointement menée avec l’Afrique du Sud, pour l’archipel de Crozet et des îles Prince-Édouard.