© Eric Gaba
Le Ministère des Affaires Étrangères vient d’être saisi pour traiter ce différend. À l’origine de cet incident diplomatique, la construction d’un ponton au niveau de la rivière d’Oyster Pond, limitation putative de la frontière entre Saint-Martin et Sint-Marteen.
C’est un conflit qui dure depuis des décennies et un récent contrôle de chantier par les autorités françaises le 26 octobre a ravivé les tensions. Selon le premier ministre de Sint Marteen William Marlin, les autorités françaises ont outrepassé leurs limites territoriales et a dénoncé « un acte agressif et illégal » des autorités françaises, constituant « une violation de la souveraineté territoriale du Royaume des Pays-Bas ». Le partage entre les Pays-Bas et la France et leurs souverainetés respectives, a été entériné par le traité de Concordia, en 1648. Mais un différend a subsisté quant à l’exact tracé de cette frontière au niveau de l’étang d’Oyster Pond, à l’est de l’île. Pour les Hollandais, la mer appartient à Sint Maarten et la terre à Saint-Martin, la frontière passant au niveau du littoral. Mais côté français, on estime que la frontière passe au milieu de l’étang, « en vertu du droit public international », explique le cabinet de la préfète déléguée, Anne Laubies, s’appuyant sur la convention des Nations unies sur le droit de la mer de Montego Bay.
Un différend problématique qui s’est accentué par l’absence du Premier ministre de la partie hollandaise le 11 novembre. Ce dernier avait annoncé la veille qu’il boycotterait la cérémonie, en réaction au litige qui oppose les États français et hollandais sur le tracé de la frontière à Oyster Pond.
Avec AFP