RUP et financements européens : Annick Girardin se veut rassurante et appelle à « un plan d’action commun »

RUP et financements européens : Annick Girardin se veut rassurante et appelle à « un plan d’action commun »

©Outremers360

Inquiets d’une éventuelle baisse des fonds européens du Cadre Financier Pluriannuel 2021-2027, c’est avec une certaine gravité que les neuf présidents des régions ultrapériphériques (RUP) ont entamé leur réunion avec la ministre des Outre-mer et ses homologues espagnoles et portugais, ce mardi à Bruxelles. 

Annick Girardin l’a assuré : la France, l’Espagne, le Portugal et les neuf RUP se mobiliseront pour « une meilleure prise en compte des spécificités » de ces territoires, parfois inconnus des autres membres de l’Union. Ils « réitèrent leur engagement à poursuivre cette dynamique, tant dans ses orientations que dans sa méthode, en cohérence avec les orientations de la nouvelle commission », indique la déclaration politique commune signée par la ministre des Outre-mer, Annick Girardin, la secrétaire d’État aux Affaires européenne du Portugal, Ana Paula Zacarias, le secrétaire d’État du gouvernement espagnole pour l’Union européenne, Luis Marco Aguiriano, les neuf présidents de RUP parmi lesquels Daniel Gibbs, Marie-Luce Penchard, Rodolphe Alexandre, Alfred Marie-Jeanne ou encore Didier Robert, mais aussi la secrétaire d’État aux Affaires européennes, Amélie de Montchalin.

« La situation spécifique des RUP, particulièrement exposées aux risques environnementaux, justifie qu’elles bénéficient d’un accompagnement renforcé », dit encore la déclaration commune. « Alors que les négociations relatives au prochain cadre financier pluriannuel sont en cours, l’Espagne, la France, le Portugal et les neuf régions ultrapériphériques soulignent l’importance de la contribution des fonds et programmes européens à la valorisation des atouts des RUP, au bénéfice de l’ensemble de l’Union, et au rattrapage des retards qu’elles connaissent », souligne-t-on encore.

Toujours dans cette déclaration, les ministres et présidents des RUP réunis hier à la représentation du Portugal insistent « la nécessité d’une prise en compte adaptée des RUP dans la réforme des politiques européennes, en particulier, dans la future politique de cohésion, agricole, de la pêche et des affaires maritimes, notamment en ce qui concerne les conditions d’utilisation des fonds et d’éligibilité. Elles devront se concrétiser par un niveau de financement à la hauteur de leurs besoins ».

En ordre de bataille donc, la ministre Annick Girardin a proposé un « plan d’action commun » pour 2020, comprenant : la rédaction d’un « non papier commun » pour le prochain CFP 2021-2027, détaillant les « propositions concrètes », législatives et financières, avant fin décembre ; la mise en place d’une « plateforme RUP pour échanger des problématiques communes » et enfin, réunir une nouvelles fois les trois États présents hier et directement concernés par les RUP, à l’instar de la réunion tenue ce mardi et ce, en amont du forum des RUP de mars 2020.

Plus tôt dans la journée, les présidents des neuf RUP européens (les Açores, les Canaries, la Guadeloupe, la Guyane, Madère, la Martinique, Mayotte, la Réunion, Saint-Martin) avaient été reçus par le député européen et président de la commission du Développement régional (REGI), Younous Omarjee, qui avait également assuré être « en bataille avec le Conseil européen pour maintenir un vrai budget pour la politique régionale ». Les présidents de RUP lui avaient également remis une déclaration commune.

Déclaration politique commune

Position politique CPRUP signée