La deuxième phase du « plan séismes Antilles » qui prévoit une amplification des travaux de construction ou renforcement parasismique pour réduire les risques dans cette région très exposée a été annoncée mercredi en conseil des ministres par les ministres de l’Environnement Ségolène Royal et des Outre-Mer George Paul-Langevin.
L’Etat prévoit de « mobiliser 450 millions d’euros » pour la période 2016-2020, soit 30% de plus que lors de la première phase du plan entre 2007 et 2015, indique un communiqué des deux ministres.
Les Antilles françaises sont « très exposées au risque sismique et ne sont pas à l’abri d’un séisme majeur tel que celui du 12 janvier 2010 en Haïti » (plus de 200.000 morts, ndlr), rappellent-elles. Cette deuxième phase « ambitieuse et mobilisatrice » a pour but de « conforter ou reconstruire 120 établissements scolaires, une quinzaine de casernes de pompiers et près de 3000 logements sociaux », a précisé Mme Royal.
La première phase avait déjà permis de réhabiliter ou de reconstruire 36 écoles et 2 collèges, de mettre en sécurité les habitants de 2.300 logements sociaux et de reconstruire des bâtiments de gestion de crise, des casernes de pompiers et les deux états-majors de Guadeloupe et de Martinique.
Des mesures d’éducation au risque, de formation professionnelle, de sensibilisation et de préparation à la gestion de crise, ont également déjà été lancées, a indiqué Mme Pau-Langevin. La ministre rappelle que le plan lancé en 2007 évaluait à « environ six milliards d’euros l’investissement nécessaire sur le bâti public pour une durée d’une trentaine d’années ». 2,4 milliards d’euros ont déjà été investis ou programmés lors de la première phase.
La concertation va se poursuivre dans les semaines qui viennent avec les collectivités territoriales pour boucler le plan, ses objectifs et les financements complémentaires à ceux de l’Etat comme les fonds européens et ceux des collectivités territoriales.