© Ville du Saint-Laurent du Maroni
Dans le cadre de son déplacement à Paris, Sophie Charles, maire de Saint-Laurent du Maroni, a rencontré plusieurs acteurs de la rénovation urbaine dont l’Agence Nationale de la Rénovation Urbaine (ANRU) qui accompagne la Ville dans le cadre de la rénovation urbaine de Saint-Laurent prévue dès 2019.
Accompagnée d’Arnaud Fulgence, adjoint au maire, ainsi que les équipes de la Ville et de l’EPFA (Etablissement Public Foncier d’Aménagement de la Guyane), le maire de Saint Laurent du Maroni s’est entretenu avec Nicolas Grivel, Directeur général de l’ANRU autour de plusieurs points précis comme l’actualisation des axes prioritaires de programmation et d’intervention sur le secteur centre-fleuve qui s’étend du quartier officiel à la Charbonnière en passant par le secteur clé de l’ancien CHOG, la finalisation des études pré-opérationnelles en vue de chiffrer les opérations sur les espaces publics et l’habitat à mettre en œuvre dès 2019 et les questions à aborder avec les partenaires sur la reconversion de l’ancien Centre Hospitalier de l’Ouest Guyanais (CHOG) dont la formalisation des projets d’occupation de chacun, les modalités d’occupation du foncier… Sophie Charles a en effet insisté sur le fait de travailler en concertation avec l’ensemble des partenaires que sont l’Etat et le CHOG, afin d’articuler la rénovation urbaine avec les besoins et les attentes de chaque acteur.
Pour rappel, l’Agence Nationale de la Rénovation Urbaine (ANRU) et l’EPFA accompagnent la Ville de Saint-Laurent au travers de deux grands programmes de rénovation urbaine : le Nouveau Programme National de Rénovation Urbaine (NPNRU) et Action coeur de ville. Le NPNRU est un programme national porté par l’Etat qui accompagne et finance la rénovation de plus de 200 quartiers sur l’ensemble du territoire national. 3 secteurs ont été retenus à Saint-Laurent du Maroni avec une action ciblée en priorité sur le secteur « centre/fleuve » qui s’articule autour de deux points pivots que sont le site de l’ancien Centre Hospitalier de l’Ouest Guyanais (CHOG) et le quartier environnant, ainsi que la Charbonnière en passant par le village chinois et les ports. Les travaux dans les autres secteurs retenus dans le cadre du NPNRU (entrée de ville, ceinture aérodrome) devront s’échelonner sur les années à venir. Ce choix de calendrier d’intervention s’explique par le fait que le secteur « centre-fleuve » regroupe de nombreuses problématiques d’intervention. Les travaux engagés vont donc se traduire par un changement sensible du cadre de vie des habitants.
Surtout ces travaux vont être menés en cohérence avec la programme « Action cœur de ville » qui vise à redynamiser les centre-ville des villes moyennes en agissant sur l’habitat, le tissu économique et commercial, la mobilité, les espaces publics. Lancé par le Président Macron, c’est un programme financé par l’Etat qui accompagne plus de 200 collectivités dont Saint-Laurent dans leur politique d’aménagement urbain. Cet accompagnement se traduit par des financements et l’accompagnement de l’ANRU. Des projets d’aménagements qui ont été présentés à la Ministre des Outre-mer Annick Girardin.
Les berges du Maroni bientôt aménagées
Dans la lignée des travaux avec l’ANRU, Sophie Charles, accompagnée de Arnaud Fulgence, adjoint au maire, et de ses équipes a rencontré le bureau d’études BICFL actuellement en charge d’une étude pré-opérationnelle sur le futur aménagement des berges du Maroni. Ce dernier prendra forme dans les mois à venir dans le cadre de la rénovation du secteur centre-fleuve s’étendant du quartier officiel à la Charbonnière. Cette réunion a permis de faire un point d’étape sur le travail en cours en amendant les propositions d’aménagement formulées par le bureau d’études.
Le projet d’aménagement des berges du Maroni vise à requalifier ce secteur qui s’étend de la Place de la République à la Charbonnière en une zone centrée sur les loisirs, le sport et la culture. Il s’agit d’offrir aux familles, aux jeunes, aux sportifs…et aux touristes un espace attractif et agréable à vivre.
Parmi les nombreux aménagements envisagés, un parcours sportif, des activités récréatives et culturelles (activités de loisirs, musée…), des activités commerciales (cafés, restauration, hôtellerie…) sont envisagés. Une réflexion autour des voies douces, des espaces publics et de l’aménagement des plages est également menée.
Moderniser le centre-ville par le numérique
Dans la volonté de moderniser et de renforcer l’attractivité du centre-ville du Saint-Laurent du Maroni, Sophie Charles ad notamment visité le groupe Orange, avec à la clé une réunion de travail centrée sur l’innovation et les solutions que Orange pourra proposer à la Ville de Saint-Laurent du Maroni dans un futur proche pour répondre à la stratégie d’aménagement numérique définie par la commune. Entre présentations en salle et visite des laboratoires, plusieurs sujets ont été abordés : le développement d’usages numériques dans le cadre de la rénovation urbaine (digitalisation du centre-ville, e-administration..), les usages numériques autour du projet d’installation de 23 carbets numériques dans les quartiers de Saint-Laurent, le développement de la démocratie participative en ligne…
Par ailleurs Orange Innovation a présenté les technologies d’avenir que sont la 5G, le Lifi (technologie de communication sans fil basée sur l’utilisation de la lumière visible) ainsi que tous les usages urbains liés aux objets connectés en matière de gestion des accès aux bâtiments communaux, de géolocalisation, de surveillance urbaine….
Pour rappel, depuis 2016, la Ville de Saint-Laurent a initié une politique d’aménagement numérique de son territoire. A cette fin, elle a élaboré un Schéma Directeur de l’Aménagement Numérique (SDAN) afin notamment de planifier et dimensionner les infrastructures numériques de Saint-Laurent, de programmer les besoins budgétaires, et d’optimiser les relations partenariales avec les acteurs locaux (SPLANG, opérateurs…). Ce SDAN élaboré par la Ville de Saint-Laurent sert aujourd’hui de base aux travaux de déploiement de la fibre optique par la Société Publique Locale pour l’Aménagement Numérique de la Guyane (SPLANG) ; travaux que la Ville de Saint-Laurent finance à hauteur de 25%.