Référendum en Nouvelle-Calédonie : Vers un possible retour des Polynésiens installés sur le Caillou ?

Référendum en Nouvelle-Calédonie : Vers un possible retour des Polynésiens installés sur le Caillou ?

Un appareil d’Aircalin posé sur le tarmac de l’aéroport de Tahiti-Faa’a ©Outremers360

Telle est la question posée par les membres de la Commission des Institutions, des Affaires internationales et européennes et des Relations avec les communes de l’Assemblée de la Polynésie française, qui ont créé une mission d’information sur les conséquences économiques et sociales du référendum d’autodétermination en Nouvelle-Calédonie. 

La mise en place de cette mission d’information a pour objectif de s’interroger sur les répercussions du scrutin d’autodétermination de la Nouvelle-Calédonie quant à l’avenir des 1 600 ressortissants polynésiens installés sur le Caillou depuis moins de 20 ans, révèle le site Tahiti-infos. Ces 1 600 ressortissants ne remplissent pas les conditions pour être inscrits sur la liste électorale spéciale (LESC) qui sera amenée à se prononcer le 4 novembre prochain. La commission souhaite notamment déterminer la proportion exacte de cette population polynésienne installée en Nouvelle-Calédonie, et qui serait tentée par un retour prématuré. Néanmoins, un dernier sondage donne le ‘non’ à l’indépendance vainqueur à 69%, ce qui laisse supposer que le résultat du référendum ne devrait pas provoquer de départs des Polynésiens installés en Nouvelle-Calédonie.

Une fois les résultats de cette étude présentés, le mois prochain, la mission poursuivra ses travaux pour définir les éventuelles mesures à mettre en place en vue de répondre aux attentes des compatriotes qui pourraient se réinstaller en Polynésie française, indique encore Tahiti-infos. Selon le dernier recensement dans l’archipel qui date de 2014, il y aurait un peu plus de 5 600 Polynésiens installés en Nouvelle-Calédonie, soit 2,1% de la population. Une part qui a augmenté pendant la crise politique et économique en Polynésie des années 2 000. « La population tahitienne est fortement impliquée dans l’économie du territoire », indiquait en mars dernier Daniel Goa, président de l’UC et porte-parole du FLNKS, alors qu’il était invité au Congrès du parti indépendantiste polynésien.