La présidente du Rassemblement national a appelé ce jeudi soir les Calédoniens à « ne pas céder à l’idée d’une indépendance déraisonnable » et à voter une nouvelle fois « non » au référendum d’autodétermination du 4 octobre.
« Que le ‘non’ l’emporte de nouveau et vous conforterez une fois de plus, et comme vous l’avez fait dans tous les scrutins depuis 1958, l’appartenance de la Nouvelle-Calédonie dans la France. Que le ‘oui’ l’emporte, et votre territoire quittera à brève échéance notre patrie pour accéder à une indépendance pleine d’incertitudes et lourdes de dangers et de déchirements », déclare-t-elle.
« Je vous conjure de ne pas céder à l’idée d’une indépendance déraisonnable », poursuit-elle. « Qui peut sérieusement croire qu’un État de 300 000 habitants pourrait résister bien longtemps à l’appétit de ses très puissants voisins, qui ne manqueront pas, une fois la France partie, d’user de tous leurs moyens pour mettre la main sur vos richesses géologiques et maritimes », ajoute-t-elle, dans une allusion à la Chine, sans pour autant citer de pays.
La présidente du Rassemblement national promet, si le maintien dans la France est choisi le 4 octobre, de « proposer en 2022 un nouveau statut de la Nouvelle-Calédonie, au sein de la République française. Ce nouveau statut garantira le droit de chacun de vivre en Nouvelle-Calédonie, terre de ses ancêtres, dans les conditions les plus favorables à son épanouissement personnel mais aussi collectif », précise-t-elle.
« J’affirme aux partisans de l’indépendance qu’il n’y aura ni vainqueur, ni vaincu. Il conviendra de trouver ensemble les voies et les moyens d’une nouvelle organisation politique qui garantira à chacun le droit de vivre dans la paix », explique Marine Le Pen. Pour rappel, l’antenne locale du Rassemblement national fait campagne pour le « non » avec la coalition « Les Loyalistes », menée notamment par des partis majoritaires à la province Sud calédonienne.
Dans l’archipel, Emmanuel Macron avait devancé de 5 points seulement Marine Le Pen au second tour de la présidentielle en 2017. En cas de nouveau rejet de l’indépendance, un troisième référendum d’autodétermination est encore possible d’ici 2022. En début de semaine, le président Les Républicains, Christian Jacob, avait également appelé les Calédoniens à voter non au référendum d’indépendance.
? Françaises, Français de #NouvelleCalédonie : résolument et avec passion, je vous exhorte à voter « NON » au référendum d’autodétermination du 4 octobre prochain et je vous engage à affirmer de nouveau votre volonté de demeurer Français ! ?? pic.twitter.com/G6ffxn41mP
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) September 24, 2020
Avec AFP.