Référendum en Nouvelle-Calédonie : l’Union Nationale pour l’Indépendance dénonce la position « partiale » de l’État

Référendum en Nouvelle-Calédonie : l’Union Nationale pour l’Indépendance dénonce la position « partiale » de l’État

Louis Mapou, président de l’UNI ©UNI

L’Union Nationale pour l’Indépendance (UNI) s’est exprimé via communiqué de presse ce jeudi 27 août, dénonçant l’attitude de l’État français « qui a décidé de prendre partie en faveur des loyalistes de Nouvelle-Calédonie » le référendum sur l’indépendance du 4 octobre.

Utilisation des symboles de la République, manque de travail de l’État sur le document des répercussions du OUI ou du NON au référendum ou encore, conduite de la politique minière, tels sont les griefs exprimés par le communiqué de l’UNI et signé de Louis Mapou, son président.

L’utilisation des symboles en premier lieu, et du drapeau tricolore, à la demande et pour les partisans du NON, qui a motivé un recours auprès du Conseil d’État par le parti indépendantiste. Un recours resté sans réponse pour l’instant. « Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel vient d’emboîter le pas en autorisant aussi l’utilisation de la marseillaise durant la campagne », ajoute le communiqué.

L’UNI accuse l’État de ne pas avoir produit de document concernant les implications du OUI ou du NON lors du référendum. « Le Comité Des Signataires avait demandé que l’Etat produise un document didactique visant à expliciter les implications du Oui et du Non. Le comité de pilotage avait fixé une méthode, proposé un préambule et arrêté les 13 thématiques pour nourrir cette communication. Finalement, l’Etat nous sert la même communication de 2018 améliorée. La toute puissante administration de l’Etat n’a pas eu le temps de travailler », dénonce l’UNI.

« Cette communication ne répond pas à la demande du Comité des signataires du 10 octobre 2019″, poursuit le communiqué.« Il avait été convenu à ce Comité des signataires que des discussions pourraient s’ouvrir en bilatérales ou en plénières entre l’État et les groupes politiques calédoniens. Une réunion bilatérale avec certains groupes a bien eu lieu. Mais depuis le COVID 19 et la nomination du nouveau gouvernement de Monsieur Castex, l’État est absent », constate-t-on.

Concernant la politique minière, le communiqué revient sur les dossiers très disputés de la SLN et de Vale NC : « Enfin, l’État, actionnaire de Eramet et SLN et, financier de Vale, a décidé de laisser le champ libre aux deux multinationales pour brader le patrimoine des Calédoniens. Le Haut-Commissaire n’a pas daigné recevoir les responsables de la manifestation sur le Nickel, alors même que, par ailleurs, l’État dit vouloir valoriser le chemin du dialogue ».

En conclusion, le communiqué de l’UNI explique : « L’Etat est devenu un partenaire partisan en faveur du Non à la consultation du 4 octobre 2020″. L’UNI « appelle à la mobilisation pour les prochaines actions sur le Nickel et pour le Oui à la pleine souveraineté ».

CP-UNI

Par Damien Chaillot