Référendum en Nouvelle-Calédonie : L’Éveil océanien laisse ses électeurs « capitaines » de leur vote

Référendum en Nouvelle-Calédonie : L’Éveil océanien laisse ses électeurs « capitaines » de leur vote

©Éveil océanien (archives Facebook)

Pas de consigne de vote ni de position pour le deuxième référendum d’autodétermination en Nouvelle-Calédonie. C’est le choix du parti communautaire wallisien l’Éveil océanien, qui laisse ses électeurs « capitaines » de leur vote. 

« Capitaine de son destin », c’est le leitmotiv du parti l’Éveil océanien, fondé en 2019 à l’occasion des élections provinciales, et qui depuis, fait office de balance avec ses quelques élus au Congrès et au gouvernement calédonien. Pour le prochain référendum d’autodétermination, le parti a décidé de rester sur sa ligne politique « ni indépendantiste, ni loyaliste » et laisse ses électeurs libres de leur vote.

« Allez voter, et faites le choix qui vous importe, parce que ce choix, il vous appartient », a déclaré la tête de file de ce jeune parti, Milakulo Tukumuli. « C’est ça la difficulté du message. C’est parce que vous avez du mal à avoir une grille. C’est noir et blanc et nous on vous propose du gris. Et les gens ont peur du gris ». Pour Veylma Falaeo, parmi les membres fondateurs du parti, « la communauté wallisienne et futunienne est à 90 % loyaliste, mais nous avons de toutes les tendances ».

« Nous avons des loyalistes, des indépendantistes, des autonomistes, et même des apolitiques. Donc c’est vraiment une salade de fruits l’Éveil océanien. Mais pour moi, mon choix personnel m’appartient, je n’ai pas à décider de ce que mes sympathisants ou adhérents souhaitent. C’est à eux, en leur âme et conscience, de se mobiliser le 4 octobre, et d’aller voter, mais tout cela dans un respect mutuel avec toutes les tendances », a-t-elle poursuivi, interrogée par Nouvelle-Calédonie La 1ère.

Dans un climat référendaire tendu entre indépendantistes et non indépendantistes, Veylma Falaeo reconnait que « le résultat sera sûrement contesté par rapport aux conditions qui ont changé depuis 2018. Mais il faut que les choses se passent dans un climat serein, même si on voit bien que ces derniers temps, c’est difficile. Notre pays a besoin de paix et de sérénité ».

De son côté, Vaimu’a Muliava, membre du parti siégeant au gouvernement appelle à « la bienveillance ». « Être indépendantiste ce n’est pas un gros mot, être loyaliste ce n’est pas non plus un gros mot, mais être au milieu, tenter de faire palabrer ces deux tendances qui ne disparaîtront pas, c’est, il nous semble, la voie structurante pour tous les Calédoniens ».

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