Le Parti de Libération Kanak (FLNKS) a souhaité jeudi que l’Etat précise comment il va « accompagner » la Nouvelle-Calédonie en cas de victoire de l’indépendance lors du deuxième référendum prévu le 6 septembre 2020.
Edouard Philippe a annoncé en début de semaine la date de ce deuxième scrutin, après celui du 4 novembre 2018, remporté par les pro-Français avec 56,7% des suffrages. Ces votes se déroulent dans le cadre du processus de décolonisation de l’accord de Nouméa (1998). « Il faut que l’Etat développe davantage pour dire jusqu’où il peut aller pour nous accompagner durant une période de transition d’un ou deux ans par exemple, si le +oui+ à l’indépendance l’emporte », a déclaré à la presse Jean-Pierre Djaiwé, un des principaux leaders du Palika, membre du gouvernement local.
Considérant la victoire « possible », il a notamment expliqué qu’un « certain nombre de sujets comme l’ordre et la justice » ne pourront être tout de suite « pris en charge » par le nouveau pays et que l’Etat français « peut (nous) aider ». « C’est un pays qui sera indépendant mais qui n’aura pas encore ses institutions propres », a-t-il ajouté. Composante du FLNKS, le Palika, qui tient son congrès annuel ce week-end à Ouvéa, a également indiqué que d’ici le 6 septembre il n’y aurait pas de discussions entre les trois partenaires de l’Accord de Nouméa (les loyalistes, les indépendantistes et l’Etat). Des échanges laborieux et peu conclusifs avaient eu lieu avant le premier référendum. « Nous constatons que ça a été un échec, ça n’a pas marché. C’est la raison pour laquelle nous voulons discuter en bilatéral avec l’Etat », a déclaré M. Djaiwé. A l’issue du comité des signataires de l’accord de Nouméa, le 10 octobre dernier à Matignon, l’Etat s’est engagé à « produire un document didactique visant à expliciter les implications du oui et du non.
Avec AFP