Référendum en Nouvelle-Calédonie : Les indépendantistes du FLNKS appellent à l’unité

Référendum en Nouvelle-Calédonie : Les indépendantistes du FLNKS appellent à l’unité

©Facebook / FLNKS

Le porte-parole du FLNKS, Daniel Goa, a exhorté, ce samedi 28 avril, ses troupes à l’unité et « à se mettre en ordre de bataille » pour le référendum sur l’indépendance qui aura lieu le 4 novembre.

« L’organisation de la campagne pour le ‘oui’ est notre principal objectif et nous devons nous unir au nom de l’intérêt supérieur du peuple kanak », a-t-il déclaré à l’ouverture d’une convention du FLNKS (Front de Libération Nationale Kanak Socialiste) dans le village de La Foa (ouest). « Un peuple qui perd uni est un peuple qui a été rendu minoritaire chez lui par la colonisation de peuplement. Si le peuple perd parce qu’il est divisé, quelle crédibilité garde-t-il pour la suite de son combat ? », s’est-il interrogé.

Ses déclarations visent notamment le Rassemblement des indépendantistes et nationalistes (RIN), formation indépendantiste minoritaire, qui incarne un courant radical et contestataire. Le RIN, qui n’a pas exclu un boycott du référendum, s’oppose notamment à l’accord qui a été trouvé en décembre sur le corps électoral référendaire.

Mobilisation des « forces indépendantistes et progressistes »

La semaine dernière, Daniel Goa, également président de l’Union Calédonienne, l’un des principaux partis du FLNKS, avait fustigé le discours « pseudo-révolutionnaire » du RIN, qui ne sert qu’à attiser les vieilles querelles d’un autre temps et à faire peur ».  « Toutes les forces indépendantistes et progressistes doivent être mobilisées sur l’enjeu de l’unité », a également déclaré Daniel Goa, alors que le FLNKS est confronté depuis de nombreuses années à des divisions internes. Lors de cette convention, le FLNKS devrait aussi acter son projet de société, qui sera le socle de sa campagne.

Compte tenu des équilibres électoraux actuels, une majorité de Calédoniens devraient répondre « non » à la question « voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ? », qui leur sera posée le 4 novembre. Daniel Goa, qui ne défend pas « une indépendance de rupture avec la France », entend cependant « veiller au maintien absolu du processus de décolonisation pour aboutir à l’émancipation de notre pays dans le cadre d’une nouvelle souveraineté ». La convention FLNKS intervient à quelques jours de la visite du 3 au 5 mai d’Emmanuel Macron en Nouvelle-Calédonie.

Avec AFP.