Référendum en Nouvelle-Calédonie : Les indépendantistes débutent leur campagne internationale par la Polynésie

Référendum en Nouvelle-Calédonie : Les indépendantistes débutent leur campagne internationale par la Polynésie

©Radio 1 Tahiti

Invité par le parti indépendantiste polynésien Tavini Huira’atira, Daniel Goa, Président de l’Union calédonienne (UC) et porte-parole du FLNKS, a débuté un « lobbying international » en faveur du « oui » au référendum d’accession à la plein souveraineté par la Polynésie française.

« Nous sommes sur le point de relever le plus grand des défis jamais posé aux Calédoniens, c’est celui d’accéder à sa pleine souveraineté », a déclaré Daniel Goa lors d’un point presse organisé ce mardi 13 à la permanence du Tavini Huira’atira. Quelques jours plus tôt, le porte-parole du FLNKS participait au Congrès du parti indépendantiste polynésien pendant lequel celui-ci a présenté sa liste pour les élections territoriales.

9 000 Polynésiens potentiellement inscrits sur la liste référendaire

Mais si Daniel Goa est venu en Polynésie, à quelques mois du référendum d’accession à la pleine souveraineté qui devrait avoir lieu le 4 novembre, c’est essentiellement pour avoir le soutien des Polynésiens installés en Nouvelle-Calédonie. Daniel Goa est par ailleurs accompagné de Christian Taupua, Polynésien installé depuis 7 ans en Nouvelle-Calédonie et membre de l’UC. Selon Radio 1 Tahiti, il y aurait 12 000 Polynésiens installés en Nouvelle-Calédonie, dont 9 000 qui pourront participer au scrutin. « La population tahitienne est fortement impliquée dans l’économie du territoire », indique Daniel Goa.

L'indépendantiste Kanak Daniel Goa et une délégation de l'Union calédonienne ont participé à ce congrès ©Facebook / Tavini Huira'atira

L’indépendantiste Kanak Daniel Goa et une délégation de l’Union calédonienne ont participé au congrès de parti indépendantiste polynésien ©Facebook / Tavini Huira’atira

Oscar Temaru, chef du Tavini Huira’atira, a d’ailleurs annoncé un déplacement en octobre sur le Caillou afin de les convaincre de voter en faveur de la pleine souveraineté. « Cela peut jouer dans le vote global », explique-t-il, en se disant « confiant » quant au déroulement du référendum. « C’est cela l’objectif des Accords de Matignon et de Nouméa, l’accession de la Nouvelle-Calédonie à sa pleine souveraineté ». En outre, l’indépendantiste tahitien espère beaucoup de ce scrutin. Comme la Nouvelle-Calédonie en 1986, la Polynésie française est réinscrite depuis 2013 sur la liste onusienne des territoires à décoloniser. « Si la Nouvelle-Calédonie accède à l’indépendance, la Polynésie va suivre, Wallis et Futuna va suivre, la Martinique va suivre, la Guadeloupe,… tout le monde va y aller parce que c’est normal », assure-t-il. « Ce droit des peuples à l’autodétermination, il faut le respecter et l’accepter ».

©Présidence de la Polynésie française

©Présidence de la Polynésie française

En Polynésie, Daniel Goa et la Délégation du FLNKS ont également rencontré le Président de la Collectivité, Edouard Fritch. L’occasion pour Daniel Goa de présenter la situation politique, économique et sociale, de la Nouvelle-Calédonie, dans le contexte du référendum d’autodétermination qui doit avoir lieu à la fin de cette année. Daniel Goa a évoqué les grandes lignes du projet du FLNKS qui sont envisagées avec ce référendum, notamment le système institutionnel et l’organisation des pouvoirs, rapporte La Dépêche de Nouvelle-Calédonie.