Comité des signataires de mars 2018. Pierre Frogier, à la droite du Premier ministre, chef du Rassemblement-LR ©Outremers360 (archives)
Alors qu’une réunion « en format comité des signataires » doit se tenir jeudi à 14h30 au Haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie, les loyalistes du Rassemblement-LR ont décidé de ne pas y participer dénonçant un « rattrapage » du groupe de dialogue qu’il a quitté. Un sujet de notre partenaire La Dépêche de Nouvelle-Calédonie.
Pierre Frogier, Bernard Deladrière et Thierry Santa viennent d’annoncer qu’ils ne participeront pas à la réunion de jeudi à 14h30 au Haut-commissariat. Une réunion à l’invitation du Haut-commissaire, Thierry Lataste, « en format comité des signataires » pour faire « le bilan de l’Accord de Nouméa » qui n’est pas du tout du goût des élus du Rassemblement.
Dans une lettre adressée ce jour à Thierry Lataste, le parti loyaliste décline l’invitation et s’en explique avec des mots relativement durs. Il rappelle au Haut-commissaire que la question qui sera posée le 4 novembre « ne laisse place, ni à la recherche de convergence, ni à l’élaboration d’un projet d’avenir partagé. Sauf à entretenir intentionnellement la confusion, en laissant croire que rien ne changera, quel que soit le choix du 4 novembre », et que c’est justement ce qu’il reproche aux conclusions des travaux du « groupe de dialogue sur le chemin de l’avenir ».
Le parti du sénateur Pierre Frogier (LR) accuse même l’État d’avoir entretenu cette ambiguïté en n’ayant « à aucun moment défini le cadre politique des groupes de travail ». Et il se pose la question : « s’agissait-il de préparer l’avenir de la Nouvelle-Calédonie dans la France ou de travailler, aussi, sur l’hypothèse d’une indépendance ou d’une forme d’indépendance association ? ».
Dans le courriel diffusé cet après-midi à la presse Le Rassemblement explique que cette réunion ne serait qu’un « rattrapage du groupe de dialogue » dont il a quitté la table et qu’il « ne s’agit en rien d’un comité des signataires » puisque « ni le Premier ministre, ni un de ses représentants n’y participent ». Et le parti ajoute : « ne parvenant pas, dans le cadre de ce groupe, à obtenir nos signatures pour un bilan contestable et que nous ne partageons pas, certains responsables politiques, avec la complicité de l’État, tentent par tous les moyens de faire valider ces documents ». Pour Pierre Frogier, Thierry Santa et Bernard Deladrière, « il n’est pas question de signer quelques documents que ce soit, en catimini, qui seraient de nature à démobiliser les électeurs vis à vis de la consultation du 4 novembre ».
Reste désormais à savoir si les Républicains Calédoniens, qui avaient eux aussi quitté la table du groupe de dialogue, seront présents ou non.